dark twisted tale (ivar)
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dark twisted tale (ivar)

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Judah Coulter
Judah Coulter
silenced whispers echo ---


(    )

https://burning-ashes.forumactif.com/t79-permanent-midnight


mouth of a serpent
twist tales and cast shadows
you only ever tell half truths

S A N D M A N


ivarjoséphinemadailéin



Old as fuck : LEVIATHAN (54) —
Soul : GARGANTUA — veuf. sentiments hématomes depuis qu'il est crevé, que judah a dû l'achever. l'amour à mort sur les phalanges, alliance-poison.
Success : NEON DEMON — nightclub dégueule ses atours néons. marchand de sable des désoeuvrés. méphisto incarné offre les limbes viciées aux écorchés.
Place : HIGHLAND HEIGHT — appartement #606
dark twisted tale (ivar) Q032
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Cendres a(b)imées : 24

Oxymoron
crédits: av. gif. gerard menjoui
pseudo/prénom: violentdelvghts
pronoms: elle
triggers: à discuter mais à priori aucun
warnings: raw language, prostitution, alcohol and drug use, age gap, physical and psychological violence, murder, immoral acts
statut et style rp: close ; dialogues français/anglais ; 3e pers. ; +/- 400
discord:
dark twisted tale
rp privé, @IVAR OBERMANN  
tw : violence, descriptions graphiques. ------
Des cauchemars plein le crâne. Gigotent les tourments sous le capot dément. Nuit occulte. L’hémoglobine est vengeance. Ombre cannibale faufilée dans les pas d’un futur charnier. Rue abandonnée. Territoire des suppliciés. Quidam apostrophé entre ses phalanges. Judah ne tolère aucun écart, puni les charognards qui s’imaginent posséder tout pouvoir sur le personnel du club.

La douleur salope s’insinue sous les tissus. Un bourdonnement dans les nerfs, en travers de la couenne déchirée. Trahison d’une lame mal affutée. La cuisse lardée par la poigne malhabile d’un cafard. Les jurons langue maternelle batifolent sur les lippes de Judah. Geste surprise l’étonne quelques secondes, assez pour contempler le sourire-cercueil brandit sur la bobine du crevard. Dernière expiation autorisée. Judah relâche le pantin de chair, l’amas de sa colère. Le visage fracassé par les poings, la bobine méconnaissable, l’envie de marcher sur les débris du sourire saccage ses pensées. Coulter se retient, ne voudrait pas voir l’animal crever. — Tu vois le couteau que tu viens de me planter dans la jambe, je vais le garder en souvenir. Phalanges s’insèrent sous les plaies du condamné, griffent la chair à vif. Barbaque humaine couine à la même tonalité que porcelets devant l’abattoir. — Je vais attendre que tu fasses une énième connerie. Le soufre siffle entre ses syllabes. L’horreur s’excave des billes whisky. — Et quand je t’attraperai, je te découperai le visage avec. Paroles âpres. Ne s’embarrasse pas des fioritures. Menaces poison s’impriment dans la rétine du félon. Promesses des lendemains noirs. Négociation néant avec le diable. Les rumeurs nourrissant à sa réputation. L’animal en lambeaux s’écarte, bafouille, magouille palabres que Judah ignore. Sac de tripes se relève péniblement et file dans les ruelles. A l’abri.

Solitude retrouvée. Le sang barbouille ses mains, son visage. Un bain salvateur. La douleur grignote, gigote. Liqueur grenat s’évade de la guibole malmenée. Lame qu’il n’ose pas retirer, imagine les précipices carminés qui pourraient se déverser. Les paumes cherchent bâtons mortuaires, raflent les poches, s’énervent. Nicotine amoureuse dont il a besoin pour se calmer, prendre le temps de réfléchir, poser une idée sur la suite des événements de la soirée. Victoire à la vue du paquet. Cibiches alignées. Trésor adoré. Phalanges rougies s’enroulent autour d’une amante goudron. Le zippo est absent, a dû se faire la malle durant la castagne. Ravage de colère dans les mires et sa jambe qui commence à vraiment le faire souffrir. Mâle s’égare contre carrosserie d’une bagnole qu’il croit être la sienne. Repos avant le trépas. Synapses bataillent sous cortex ensanglanté. L’autre s’est bien débattu, a réussi à lui casser la pommette gauche. Les phalanges pianotent sur l’écran, cherchent numéro sos pour tracas nocturnes. J’ai besoin d’un boucher. Qu’il envoie comme supplication. Le contact ne répond pas. 4h toc toc, le monde s’écroule entre la came et les putes. Sous les paillettes ensanglantées. L’horaire des désoeuvrés. Option B balayée ; l’hôpital poserait des questions, chercherait dossier. Bête illégale du foyer. Le corps gueule sous l’impact. La came ingérée plus tôt dans la soirée laisse fondre ses derniers effets.

Silhouette drapée de nuit s’avance vers lui. Bip-bip bagnole rugit, phares clignotent sous commande de clés qu’il n’a pas enclenché. Judah réalise qu’il s’est adossé contre un véhicule étranger. — C’est malheureux, j’ai cru que c’était la mienne. Comédien comique étire risette charmante vers l’inconnu. — Vous auriez du feu ? Chavire la voix. Guibole trouée commence vraiment à le démanger.  
Ivar Obermann
Ivar Obermann
silenced whispers echo ---


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Old as fuck : 53 coups de scalpel à l'hématome rougeoillant, temps s'échappant aussi vite que vermillon poisseux, vie qui s'éteint, mort qui s'installe, spectateur plus qu'acteur, pourriture déjà décomposée, sentiments éteints, devant le Styx, ouvre les bras
Soul : Ignore aux bagatelles de l'amour, désintérêt mortifiant, mépris d'affection et encore plus d'amour, ère glaciaire au myocarde devant spectacle des passions
Success : Bourreau, donneur de vie, mécanicien des corps, ultime messie, sauveur, dernier espoir, moneye la survie, répare les corps disloqués au service des pourris, des putains, des moins que rien, au service de lui-même, argent comme seule langue universelle
Place : uc
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warnings: Vocabulaire médical, sang, vulgarité, armes blanches et armes à feu, violence graphique, sexualité
statut et style rp: rp au passé, 3ème personne du singulier, 500 mots et plus
discord: Sur demande
dark twisted tale
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Vrombissement du métro à quelques stations de là. Terre qui trembla un instant, rajoutant à ça le cliquetis de quelques instruments de torture posés sur un chariot. Lui restait immobile, comme une erreur dans un paysage morbide qui semblait respirer ératiquement, comme si son corps entier avait été mis sur pause. Rien ne l’inquiétait. Pas le tube de métal qui filait à vive allure dans les entrailles de la ville, pas même le corps ensanglanté qu’on avait vulgairement balancé sur son brancard déjà maculé de sang. Pas d’arrêt à sa station depuis des années. Le métro allait poursuivre sa course effrénée sous leurs pas, ou peut-être même dessus selon quelle ligne fusait non loin de lui.

Quelques billets posées dans sa main tendue, aucune approbation, aucune promesse de résultats, seulement un « je vais voir ce que je peux faire. » sifflé entre ses canines. Reptile mutique qui se gardait bien de promettre monts et merveilles à des cas parfois désespérés, corps de serpent déjà courbé sur le cas de quelques âmes en peine projetant tous leurs espoirs dans l’agilité du traître du jardin d’Eden. Ivar se foutait bien de leurs émois, de leurs histoires et même de leur vie. Argent sale glissé dans sa poche avant qu’il ne le devienne encore plus. Si son patient crevait, c’était parce qu’elle était déjà foutue, que c’était sans espoir, qu’ils étaient arrivés trop tard.


« J’espère que c’est pas trop tard… »


Une mère inquiète pour son enfant, un mac pour sa prostituée fétiche, un pauvre pour son collègue. Cette phrase, il l’avait entendue des dizaines de milliers de fois. Des gens inquiets. De la Pègre aux pontes de cette ville. Cette foutue ville. Ivar avait vu des profils sensiblement différents défiler sur son brancard mais tous avaient présenté un dénominateur commun qui lui permettait d’alimenter un fond de commerce plutôt large : une impossibilité de fréquenter les hôpitaux. Par peur des questions, par manque d’argent, par besoin du talent de l’allemand… Mais son talent avait un prix. Celui de l’inquiétude qu’il amenait avec son ombre, l’inquiétude de ne pas l’entendre se prononcer alors que tout tremblait autour de lui. Des murs aux convictions de ceux qui lui amenaient ses patients à le voir, mutique, se saisir d’un scalpel, d’une pince, d’une seringue. Quand il opérait, Ivar n’avait plus grand-chose d’humain… Il devenait cette ombre cachée derrière une blouse et un masque, seules choses qui pouvaient contenir son essence, une sorte de légende qui disparaissait quand on clignait des yeux, Banshee de brouillard, figure presque christique capable de se prononcer sur le sort des mortels, capable de décider, qui sauver et comment sauver. Ivar avait du pouvoir. Ivar adorait avoir du pouvoir. Ses yeux ne brillaient que dans le reflet verdâtre des quelques billets que l’on glissait dans ses mains ensanglantées. Ivar agissait en ombre, aucun son, seul le bruit de ses pas comme preuve qu’il marchait sur la même terre que les autres. Rejeté par le ciel ou recraché par les Enfers, il marchait parmi les mortels, seul à avoir du pouvoir sur leur mortalité. Un rictus agacé dissimulé derrière un masque chirurgical alors que sa main dénuée de tout tremblement s’affairait à déloger les fragments d’une balle qui avait explosé dans la cuisse d’un jeune homme. Il ne savait pas son nom, il ne savait pas son âge, pas sa profession, son camp, ses intentions, son caractère, rien. Et il s’en fichait. Complètement. Ce jeune homme ne signifiait qu’une chose aux yeux d’Ivar : de l’argent. Pas un adepte des conversations profondes, pas un adepte des conversations tout court. Ivar préférait les grands silences, les soupirs… Et quand il daignait parler, annoncer un prix, un résultat, un grognement, sa voix n’avait rien d’humain. Dénuée d’émotions, de sentiment, de tout ce qui façonnait l’esprit d’une créature affectée par sa mortalité. Elle était trop douce, trop neutre, lente, comme inerte, marquée d’une antipathie qui lui était propre. Et pourtant, malgré son aura terrifiante, malgré l’atmosphère étouffante de sa clinique, son bloc ne désemplissait pas. Parce que cette divinité horrible était la seule. Seule capable de soigner des blessures étranges et inhabituelles dans toutes la discrétion d’une station de métro abandonnée. Boucherie héroïque de la surface, sang qui s’infiltrait dans le sol, nourrissait la terre jusqu’à le nourrir lui. Il s’abreuvait de ce sang, s’abreuvait de cette horreur, de ce carnage qui faisait sa richesse. Ne souhaitait pas la paix dans le monde, encore moins dans son coin, le sang coulait à flots, ses poches se remplissaient. Quel dessein plus horrible pour un homme ? Quel plan plus atroce que de se nourrir aussi avidement des morts les plus épouvantables ? Qui pouvait s’en réjouir, s’en gaver si ce n’était une créature assoiffée de sang et du pouvoir qui venait avec ?  Ivar Obermann n’existait plus. Il n’avait été que cet homme, disparu, chirurgien traumatologue reconnu qui n’en avait plus rien à branler de ce système dont il avait juré de respecter le serment. Il avait balancé ses principes et son diplôme dans les égouts, sa moralité avec, le tout lavé par les eaux putrides et acides des rejets de la ville sur laquelle il régnait. Plus le droit d’exercer. Légalement.


« On verra. »


Rarissime qu’il se feigne d’une parole, gardant les phrases de plus de deux mots pour les évènements exceptionnels. Presque inquiétant de le voir parler, inspirer pour ouvrir la gueule. D’ordinaire, le serpent ne s’en servait que pour cracher. D’ailleurs, il ne dit plus rien jusqu’à la fin de l’opération. Quarante minutes après. A ce moment non plus il ne dit rien, se contenta de hocher la tête et de désigner une salle dans le fond du bloc. Une salle de réveil. Ou plutôt ce qui avait été retapé en salle de réveil. Quelques matelas eux aussi tachés de sang séché où déjà, plusieurs personnes avaient été placées par leur proches qui attendaient à leurs côtés. Pas un bruit, presque pas un souffle, juste l’attente pesante et la crasse crainte de ne jamais les voir se réveiller. L’air était lourd, chaud, presque irrespirable. Tellement que l’on devinait les quelques filets d’air que les grouillots s’autorisaient à expirer et inspirer, comme si la moindre respiration aurait été capable de renverser le cours de l’histoire, changer un destin déjà écrit et prédit par Ivar.
Nuit productive, loin d’être terminée. Nouveau corps inanimé que l’on posa sur le métal froid d’un brancard qu’il n’avait même pas eu le temps de préparer. Nez relevé vers eux, les ignorants bafouillèrent, expliquant avoir trouvé un corps contre leur voiture, cigarette au bec, ne pas savoir quoi en foutre, couteau encore dans la plaie, hémorragie évitée par la présence du bout de métal froid traversant le muscle et la veine avec. Sourcil haussé, si tant est que le serpent possède encore des expression faciales, lèvres à peine entrouvertes pour souffler

« 300. »

Et aussitôt, comme par magie, les billets apparurent dans sa main et disparurent dans sa poche… La magie n’avait rien à voir avec ça. Ce tour de passe passe n’était motivé que par la peur. La peur de le voir se retourner, refuser, se retrouver avec un cadavre sur les bras. D’ailleurs, sans même qu’il n’ait besoin de rajouter quoi que ce soit, l’un d’eux avoua à son tour

« On le connait pas hein… On l’a juste trouvé… Et… »

Phrase laissée en suspens, serpent qui s’était approché de l’homme, prenant un instant pour détailler les contours de son visage avant d’enfiler une nouvelle paire de gants et d’asperger la plaie d’eau fraiche, rajoutant de nouvelles taches sur sa blouse qui avait autrefois était immaculée. Les plaies comme celle-ci étaient légion, les mortels facilement tuables par éviscération, leurs congénères toujours enclins à utiliser ce genre de méthodes lentes et douloureuses. Ivar aurait pu le soigner les yeux fermés. Couteau retiré, veine clampée puis recousue, plaie nettoyée, désinfectée et refermée, une heure plus tard, ses gants et son masque à la poubelle, c’est un visage clair qu’il tourna vers les deux yuppies, yeux perçants qui leur donnèrent sans doute l’impression que ce n’était pas leur regard qu’il décortiquait, mais bien leur âme. Langue qu’il darda sur ses dents, d’un soupir, il leur désigna la porte

« Je m’en occupe. »

A vrai dire, sans doute était-ce ce qu’ils attendaient depuis le début et ils ne perdirent pas de temps à dégager, le laissant seul avec l’inconscient, seul avec le murmure lointain des quelques rares paroles échangées en salle de réveil, seul avec le bruit des larmes et de la peur que ces paroles ne soient jamais entendues ou même jamais vraiment prononcées, qu’elles ne trouvent pas de réponse, qu’elles se perdent dans l’immensité, la distorsion horrible du temps causée par la mort, ce calme insupportable d’une vie qui s’arrête. Seul. Deux doigts nus qu’il passa lentement sur le front de l’inconscient, le débarrassant de quelques mèches de cheveux qui avaient strié son front, peau pâle après la perte d’autant de sang zébrée du sombre de son crin.
 
Judah Coulter
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Success : NEON DEMON — nightclub dégueule ses atours néons. marchand de sable des désoeuvrés. méphisto incarné offre les limbes viciées aux écorchés.
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Figure peinte d’ombre qu’il observe du coin d’une rétine usée. Incapacité à pouvoir distinguer la bobine du gars qui marmonne que c’est sa bagnole - repeinte en rouge. Deuxième type s’annonce dans l’ombre du premier, barbouille quelques syllabes mal identifiées. Coulter s’impatiente quand la clope reste morte entre ses lèvres rougies. Y’a que le sang qu’il peut avaler, s’empiffrer cannibale de sa propre déchéance. Le cortex déraille. Court-circuit, bip-bip danger dans les synapses fuckées. Préservation de la carcasse, mise en veille des fonctions déclarées non vitales. Colosse s’éclate misérable sur le métal, manque l’explosion de sa gueule sur le goudron tandis qu’un quidam ramasse son échine dégueulasse. Spectacle terminé. Personne est venu le sauver. Il crèvera comme les siens, comme un chien. La gueule dans le caniveau.

- - -

La fièvre ouvre des fureurs, fait danser le malheur. Brouillon de vie. Les paupières tremblotent sous présence inconnue. Salvation de paumes froides. Instant suspendu qui s’évade dans le restant des minutes. Défilé des heures.

Clémence déité l’empêche de claquer. Un son bourdonne dans les tympans. Des cris, quelques hurlements étouffés dans le lointain. Le bazar remue les méninges. La came asticote les recoins fangeux de sa carne. Colosse s’emprisonne dans ses pensées, racle les tiroirs qu’il avait ordonné. Cauchemars vivants engloutissent sa raison. La douleur s’imprègne dans le mental, circule rieuse, batifole sans muselière. La herse écroulée, Pandore déverrouillée. Il ressent les supplices des fois d’avant. Spectre noir ravive les plaies mal cicatrisées. Il s’imagine tout ressentir, voir surgir les coutures, entendre l’explosion des sutures. Le corps lambeaux. Puzzle inélégant. Le sang qui s’enfuit. Les mains cherchent à le retenir. Animal malade se débat pour une survie qui ne dépend plus de lui. Le songe est furieux. Entre ses doigts une peau qui n’est plus la sienne. Le corps sans vie de l’amant chéri. Les corps pourris des barbie. La barbaque baisée qui s’étiole sous ses phalanges empoisonnées. Les visages gueulent à l’accusation. Des corps aux visages brouillés, bouches cousues, tendent l’échafaud pour ses crimes. Le châtiment sublime.

Le sang infecté rejoint les entrailles-poison d’une ville en décomposition.

Léviathan s’arrache aux rêveries hantées de saloperies. La bouche sèche. Le corps moite d’avoir hurlé à l’intérieur. Paumes cherchent métal, engin de mort. Doudou-canon retiré. Grimace gribouille la bouille. La gueule ravinée par la soirée, les poings ennemis acier dans le cartilage. Chaque muscle cri plus fort que son voisin. Les paupières battent, s’habituent à la luminosité cireuse. Animal rafistolé se réveille au milieu d’un charnier. Bidoche trouée sur sa droite. Gibier marmaille sur la gauche. Une dissection de la violence. Un musée des atrocités. Titan refuse de passer plus de temps dans l’antre du démon. N’est pas volontaire pour les expériences du doc Frankenstein. Il se redresse avec difficulté, s’imagine pouvoir galoper quand il pose la guibole valide sur le plancher. La seconde provoque le déséquilibre. Faiblesse de la blessure couplée au sang dilapidé. Pitoyable se retrouve éclaté sur le sol. Salve de jurons. Les paumes posées, ancre à la réalité, essaye de se relever, de retrouver un pourcentage de dignité.

Monarque se retrouve à genoux devant figure ombragée qui l’inspecte. Sourire joker habille ses traits. Carnassier aiguise prédictions pour ses futures actions. — J’en déduis que les bêtes de l’enfer sont des charognards. Malheureusement, je suis toujours vivant, inutile pour leurs appétits. Il déraille encore. Les lieux empoisonnent ses pensées. Cercles dantesques dont il croit être la proie. Labyrinthe de l’envers. Défaitiste, léviathan stationne sur le sol, allongé dans les tripes et la suie. Costume-couture abimé, un drame à sa vie. —Vous offrez quels services aux survivants ? Le petit déjeuner ? Une pipe pour bien démarrer la journée ? Syllabes corrosives badigeonnent les lippes cinabre.  
 
Ivar Obermann
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Aux oniriques desseins, quelques corps arrachés, cris de douleurs au réveil ricochant contre les murs salis par la suie de l’ancien passage inlassable du métro avant que la vision d’Ivar ne la transforme. Caverne de Frankenstein, Dr Jekyll et Mister Hyde mêlé au même corps, enchainé aux mêmes désirs, au même égoïsme. Seule clarté de la salle, néon froid et métallique, fils nus skotchés au mur. Yeux du Serpent bien trop éteints pour participer un tant soit peu à la lumière d’une salle de réveil glauque.

Paroles résonnèrent alors que l’Allemand rangeait encore son matériel, classant seringues et potions chimiques, rien de magique, le corps humain bien trop répondant à l’artificiel pour s’encombrer de sort et de sorcellerie. Pas las, carcasse trainée jusqu’en salle de réveil, blouse toujours tachée d’écarlate resplendissant au soleil de plomb artificiel devant fidèle à genoux. Dieu vivant, ou plutôt démon arraché à la gueule des enfers, pourriture condamnée à répandre le chaos avant de crever la gueule ouverte dans le caniveau, quelque part à l’ombre, s’accroupit devant son œuvre, coudes posés nonchalamment sur ses genoux, mains branlantes pendant mollement, comme si elles n’étaient rien, comme si elles n’avaient pas le pouvoir de faire et défaire des vies. Chirurgien à la rigueur impressionnante, chaque mouvement de son corps, calculé au millimètre. Impression désagréable d’un être sans cesse sous contrôle, robot sans émotion, poupée de chiffon, vide, spectacle d’horreur. Ivar inspirait le malaise, une sensation étrange et extrêmement désagréable qu’il n’était pas réellement humain, voire par réel du tout. Pourtant, les billes bleues qu’il planta dans son regard finirent de l’ancrer sur un plan de la réalité où il agissait à la fois en guérisseur et à la fois en spectateur. Scenario à deux vitesses, deux rôles diamétralement opposés, celui qui ne s’impliquait pas et celui qui s’impliquait beaucoup trop. Distance qu’il arrivait à instaurer entre lui et le cour des évènements où tout s’enchainait bien trop vite.

« Doucement bon sang… » Consignes dénuées de toute forme de compassion, teinté même d’une légère forme d’agacement, comme si, à s’agiter, il dénaturait son œuvre, gâchait son travail.

Main nue, gants jetés, posée sur son épaule pour l’obliger à se rallonger ou au moins empêcher une énième tentative de faire quelque chose de stupide, souffle lent, calme, hors de question qu’il s’inquiète pour une éventualité. Ivar était assez doué pour éviter une complication, si tout le monde jouait le jeu.

« Coup de couteau, rupture de la veine fémorale. Je me fiche bien de savoir comment c’est arrivé ou qui a bien pu te faire ça. Mais la réparation est fragile les deux premières semaines. Donc je te conseille de te calmer et surtout d’éviter de jouer au con et de tenter quelque chose de stupide, comme te relever. »

Cancéreuse plantée entre ses lèvres, Le serpent grogna une nouvelle fois, le clou de cercueil lui injectant sa dose de nicotine dans les veines définitivement éteint, les lèvres étaient libres de s’entrouvrir pour en faire siffler l’air qui passait au travers, annonciateur d’un sombre présage, comme un vol de corbeau, un vent acéré, un orage naissant. Ironique de le voir fumer, ironique de le savoir presque accroc à cette substance alors qu’il connaissait l’anatomie humaine par cœur et qu’il n’en savait pas moins sur les dangers du tabac, ironique mais compréhensible quand on savait qu’embrumer son cerveau était une des seules façons qu’il trouvait pour se calmer. Alors il n’était pas de ses business men qui se noyaient dans des rivières de cocaïne ou qui trouvaient leur salut dans le fond d’une bouteille de gin hors de prix, ces hommes-là étaient son fond de commerce. Lui, représentant parfaitement l’adage du « fais c’que je dis et pas c’que je fais », fumait. Et quand on tentait de saboter son travail, il fumait encore plus.

 


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