voir le monde en 4k pour détaler de la réalité, se noyer dans les mirages du cinéma pour survivre, perpétuation du monstre en multitude d'images par secondes. |
d'apparence extravertie; le sourire au bord des lèvres en toute circonstance, le contact facile et sans trop d'artifices. |
D U X B E L L O R U M; KYKNOS,, S W A N N — ô tribune assassine à l'honneur divine |
voilà trente ans qu'elle à laissé derrière elle avec sa famille sa belle Irelande. Portant le doux nom de ELISA AILÍS MARIE CHAPLIN, les héritiers décidant de parcourir le monde avec leur jumeaux avant de se poser aux Etats-Unis pour le travail quand ils avaient huit ans. |
Moulure calvaire, rejet d'une misère à l'odeur d'essence, de mort ou de pluie; fille des Moires, de chair et d'os, de sang et de glaire; [...] Entre les murs papier peint décollé, leurs oreilles saignent et leurs yeux pleurent; elle écrit et rature ses rêves espérés mais morts aux prémisses d'une pensée. Echo de l'horreur, d'un autre bonheur pourtant, on raconte qu'un jour naquit la fille d'Ophélie sur une partie du monde; vouée à planter dans le cœur sa dague assassine adoubée par les lèvres gelées. Longtemps, lointain, s'entendaient les rires chérubins d'une jolie fée dans la forêt enchantée; Mésuline d'un mauvais conte où elle en aurait que le triste mauvais rôle. |
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Enfant de l’été, né trente-et-un ans plus tôt dans l’Arkansas, où il ne restera qu’une poignées d’années et où il reviendra seulement pour les vacances. Au creux de son enfance défilent les paysages et les rues de villes passagères, où sa mère et lui se font habitants éphémères, pour quelques semaines ou quelques années – rarement plus. Môme trimballé aux quatre coins de la terre pour les besoins du travail maternel, de traductions enchaînées pour des journalistes, des écrivains, ou des diplomates et politiciens trop haut placés. Autour du turc et de l’anglais gravitent les dialectes qu’il apprend pour un temps, qu’il bafouille ou maîtrise comme des bribes de passé qu’on ne s’est jamais permis d’oublier tout à fait. Des cartes postales collectionnées sur le coin de l’esprit, les mots singuliers et les accents pointés que l’on garde contre le cœur comme babioles de lieux égarés. Situation familiale fragmentaire ; ils n’ont longtemps été que deux, un plus un, elle, lui, et puis les autres qui gravitent, qui restent un peu et dont ils se séparent, les âmes vagabondes que l’on aime pour un temps, et qu’on apprend à laisser au loin. |
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ça ne veut plus dire grand chose quand toutes les attaches ont été brisées, qu'il a le nom parfait pour l'étiquette, comme une moquerie risible ; pas tout à fait orphelin mais le concept de parentalité lui est tellement obscur que c'est peut-être tout comme. Trop vieux pour dépendre réellement des autres, mais trop jeune pour savoir vraiment quoi faire de soi-même, 24 années d'une vie pas vraiment menée, à laisser le vent s'engouffrer dans ses voiles pour le faire avancer sans se soucier de la destination ; il ne sait de toute façon pas où aller, tant qu'on ne lui pointe pas du doigt. |
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(polono-américain) arraché d'une vie puis balancé dans une autre, l'identité fébrile qui danse comme la flamme d'une bougie — allumée pour la première fois lors d'une panne imprévue d'électricité. les gamins trop curieux tendent la main pour la toucher, pleurent en silence après s'y être cramés. (love) affectueusement vôtre, soumis à l'idée chaleureuse que tout le monde se fait de lui. à genoux devant ce nom qu'on lui susurre comme des je t'aime qui ne veulent plus rien dire, doute constamment des sois-disant sincères et des promesses mensongères. (pièce rattachée) adopté, foutu là comme un patchwork mal cousu sur un cardigan bien repassé. subit le fake love d'une famille guidée par les apparences et la cupidité. s'évanouit plus d'une fois sous les poings durs de l'amour fraternel, prendra revanche dix ans plus tard les mains jointes sous une prière. (bacchanales) les neiges polonaises se consomment en rail. na zdrowie clamé haut et fort les bras tendus vers le ciel, chérubin des paradis artificiels. prend des bains d'alcool et de sueur, se réchauffe les nuits d'hiver près du feu dangereux des chairs et s'abandonne l'été dans la mue des serpents. |
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ving-six automnes, reflet absence. disque rayé TU LUI RESSEMBLES. énième bris de verre dans les poings tremblants. sang sève péché capital. colère adulte aux talons de blessures d'enfance. italie beauté miroir factice. rejette l'image érotisme masturbée. alors que gueule râle l'amérique comme seul dessein. mastique poison de ces terres pétroles. vieillir et mimiquer la masse. se fondre en terreur; vouloir briller plus fort, mais lumière lamentable. |
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