(incendiaire)

mindset identité de ton personnage joni clarke, du moins c'est comme ça qu'on m'appelle depuis je suis née dans le monde de l'art. mon blaze de la naissance que m'a offerte ma mère, c'est joan rizzo. certains diront facilement, naïvement, bêtement, que c'est un indice de plus qui montre comment j'ai renié ma famille ? alors qu'est-ce que je fais ici ? par opportunisme certainement ? je vous vois venir. j'ai vingt-sept ans et l'impression d'en avoir vécu le double. née à new-york, troisième génération d'immigrés italiens. j'arrive tout juste à oakland, après la lecture morbide du testament de mon oncle fou. celui qui s'est fait exploser la cervelle en laissant l'éclat le plus rouge que j'ai jamais vu sur les coussins de son salon. j'ai hérité de tout, la maison, la vieille librairie et la folie. surtout la folie. je la sent qui pulse dans mes veines depuis que j'ai l'âge de raison. ou pour moi, celui que j'appelle l'âge de la dépression. joni clarke, vingt-sept ans, artiste quand d'autres disent faussaire. moi je dis joni clarke, vingt-sept ans, n'attend plus rien de la vie, réfléchit sérieusement à mettre en scène un incendie accidentel pour récupérer l'argent de l'assurance de la librairie.

keywords le caractère en mots-clés sarcastique, poétique, danseuse, lascive, dysmorphophobique, flamboyante, alcool triste, je parle fort ou je parle pas du tout, misandre, méfiante, acide, je sait porter le masque de la gentillesse quand j'ai pas la flemme, critique facile, langue de vip, moqueuse, tendre dans l'intimité des cœurs, lone wolf, j'ai la haine facile, c'est moi la pépite, mes émotions suivent le cycle de la lune, comme les marrés je déborde, j'éclabousse, je me noie. j'aime la coke et la coke m'aime. je crois en dieu, même si dieu croit plus en moi depuis longtemps.

success occupation et situation financière en sortant de l'école d'art, j'ai brillé. putain j'ai brillé si fort. joni clarke celle qui copie les plus grands comme si elle leur avait volé jusqu'à leur âme. peut-être que je suis simplement le vaisseau de tous ceux qui ont eu du talent. peut-être bien que j'ai pas de talent. l'idée de copier, d'emprunter, de voler, puis de détruire. détruire la joconde, détruire les nymphéas, les plus beaux michel ange, la vénus de botticelli. détruire le sacré, le rendre ridicule, le rendre tout petit. quand t'as l'âme de de vinci qui explose dans tes veines en même temps que la coke prise y a une heure, tu te crois invincible. j'ai copié putain, j'ai tellement copié que j'ai perdu qui j'étais. que j'ai perdu joni, que j'étais même plus joan. j'étais plus personne, j'étais plus que la salope qui se fait de l'argent sur le dos des plus grands, qui vend des caravage, des titien à ceux trop cons pour savoir que c'est des faux. et je suis la salope qui empoche le fric, qui s'en fait des matelas d'oseilles. je suis la salope qui échappe à la taule, parce qu'elle connaît le monde qu'il faut. mais la salope elle sera plus jamais une artiste, elle sera plus que la faussaire. et puis mon oncle fou est mort, en me laissant sa petite maison et sa librairie qui sent la poussière et les larmes.

soul situation amoureuse et orientation je suis misandre, c'est ce que je dis quand on me demande. souvent après avoir passé la nuit avec un homme. je suis misandre. je déteste les hommes. il me donne envie de vomir. je vois pas comment on peut aimer les hommes aujourd'hui. moi j'ai commencé mon voyage amoureux par le viol, j'ai continuée sur des agressions sexuelles et puis ça reste saupoudré continuellement par du harcèlement. je vois pas comment on peut aimer les hommes aujourd'hui. et pourtant god help me, me suffit de quelques grammes dans le nez mélangés à de la vodka pour perdre la tête à la moindre barbe de trois jours. j'aime les hommes, je déteste les aimer. je suis misandre. et célibataire, inutile de le préciser.