chapitre un — haydar & lolita
-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
69.99 € 139.99 €
Voir le deal


chapitre un — haydar & lolita

2 participants
Lolita Kemp
Lolita Kemp
silenced whispers echo ---


(    )

https://burning-ashes.forumactif.com/t75-a-bacchante


Old as fuck : 25. — brouxe macchabée.
Soul : La catin d'Haydar. Libertine amusée s'épanche sur les carcasses abritant les âmes.
Success : Salamandre. Menthé enflammée danse dans un club..
Place : #45 Coal Valley.
Messages enflammés : 115
Cendres a(b)imées : 270
Age : 26

Oxymoron
crédits:
pseudo/prénom:
pronoms:
triggers:
warnings:
statut et style rp:
discord:
//
Haydar Emre
Haydar Emre
silenced whispers echo ---


(    )

https://burning-ashes.forumactif.com/t91-sandpaper-sigh


The whole world is open, a playground for me and you
-
And she, just like I

got her head in the clouds
chapitre un — haydar & lolita 284380a14db56b792914f8aa06524b75 chapitre un — haydar & lolita F1eba7ac1291fff6048200cb4b862d14


Old as fuck : 31 ans.
Soul : célibataire, pansexuel | oiseau volage aux tendresses de passage, s’entiche et se lasse, aime pour un temps seulement, vibre au gré des cœurs avec passion ; romantisme péremptoire dont il fait son habitude au cours du temps, écorchant à la volée quelques palpitants.
Success : pianiste | arpente les clubs de jazz miteux des villes dans lesquelles il passe, y traine sa passion et sa mélancolie, coud les écorchures de son cœur au bleu, au blues de la nuit.
Place : coal valley | appart cheap coincé au sommet d'un immeuble défoncé. En mauvais terme avec la plupart de ses voisins, pas mélomanes pour un sou.
chapitre un — haydar & lolita Uuaf
Messages enflammés : 127
Cendres a(b)imées : 410

Oxymoron
crédits: self (av, gif), booksunflower, arwenzstar (icons)
pseudo/prénom: eigengrau.
pronoms: elle/she
triggers: age gap 15+, romantisation des relations toxiques (ok pour en jouer tant que conscientisé), inceste, grooming, description graphique d'injection de drogues.
warnings: alcool, mention de drogues, uc.
statut et style rp: [dispo] ; 3e personne du singulier | 700+ mots | fr. uniquement | réponses régulières.
discord: à demander en pv.

chapitre un

rp privé, @Haydar Emre & @Lolita Kemp  
tw : langage cru, champ lexical de la religion, mention d’alcool.

Le temps s’est arrêté. À l’abri de l’alcove aux roses criards, les minutes se traînent et se mêlent, pour se brouiller aux mélodies lancinantes. Sur cette pulsation lente, les corps se tordent ; ils dansent, rêves de chair et de lumière que seuls les regards sauraient frôler. Les doigts s’en retrouvent frustrés, s’occupent en triturant les verres jamais vides, les tissus imbibés de sueur moite. Car ce n’est que ce qu’elles sont ici : des corps, des enveloppes désincarnées, perchées sur la scène pour récolter sourires et sifflements, autant de signes ostentatoires d’un désir que plus personne ne cherche à cacher. Les hommes se font templiers, brisant les portes d’un autel de la débauche pour en piller les trésors de chair, dans l’espoir minime d’y vénérer leurs idoles. C’est que tant qu’elles restent muettes, ils peuvent encore nourrir le fantasme qu’elles ne soient que peintures religieuses, statuaire animé face auquel ils peuvent tomber à genoux, mains jointes, braguette ouverte. Car ce serait là la transgression véritable : les entendre parler, les voir devenir humaines et se trouver ainsi embarrassés de les comparer à des sœurs, des amies, des femmes. Ce qu’elles ne sont pas. Pas pour eux, pas aux yeux de leurs appétences libidineuses.

Mais l’art est mort, ici bas. Et dans les tréfonds de leurs pupilles dilatées, Dieu n’existe pas. Il faudrait pour ça supposer qu’ils ne soient que des mortels, et ce n’est pas ce qu’ils sont venus être. Ils sont venus, au contraire, transcender leur existence misérable, être d’avantage que les enculés basiques qu’ils ne parviennent qu’à être au quotidien. Ils sont venus pour être monarques, empereurs déifiés, à la fois possesseurs et esclaves de leur fric puant. Ils sont venus pour croire, et les idoles les y aident : c’est le jeu, celui pour lequel ils ont payé.
Sans doute doivent elles en rire, lorsque leurs regards croisent le vide de leurs pupilles. Sans doute doivent elles à la fois les plaindre et les maudire.

Il n’aurait pas l’arrogance – ou plutôt la stupidité – de se prétendre totalement différent d’eux. Et peut-être que ses iris traînent le long des courbes alanguies, par réflexe, par faiblesse : mais l’esprit parvient à le retenir de justesse, lorsqu’il se trouve tenté de céder à cette forme de paresse. Après tout, il n'est là que pour jouer  ; musicien de décoration, pianiste d'ornement qui prostitue chaque soir ses mélodies pour le plaisir de ceux qui acceptaient de le payer. Il était une époque où il aurait fait la fine bouche, espéré mieux – et parfois, il le pouvait. Parfois, non. Et il se retrouvait là, dans le rôle absurde de celui qui joue sans même espérer être écouté.

Le temps s’est arrêté.

Il n’y a que cette légère fumée, mordue par les lumières rosées, qui grimpe lentement vers le plafond. L'horaire est dépassé, il a arrêté de jouer  ; la plupart des hommes sont souls, ou partis. Ne restent que les odeurs de passion rance, les cadavres de verre, souvenirs brefs de leur transe. Et puis l’œil qu’il pose sur elle, flegmatique a souhait, lorsqu'elle s'avance.
Lolita.
Silhouette ambiguë, regard qui tue. Lolita ou Lola, dépend des fois, Loli ou Lo – langue qui s'enroule contre le grain de sa voix. Mordue par les néons, symbole de ses démons, vêtue de dix-huit nuances de noir, Lola. Ensorcelante, tentante – vénéneuse assurément – obsession seule connue des frustrations. Lo. Scandale ou dédale, la beauté comme un cri de corbeau. Massacrante. Ou bacchante – à vous de voir. Lolita elle le dévore, le dévore de son regard.

Chez elle, c'est une habitude. Chaque soir. Elle hante les pièces quand elle danse, elle entre dans sa tête sans qu'il y pense. Elle a juste à être là, faisant de la lascivité cette manière capitale d'exister, de respirer. De s'approcher, odieux serpent  : parfois, il voudrait la repousser. Trop tard, elle l'a déjà touché. Phalange câline, maligne, du bout du doigt, Lola.

— Seulement pour moi.

Provocation légère, sur le ton de l’égoïsme. L’insolent prend tous les risques : voudrait-elle entendre que la mélodie était pour elle ? Voudrait-elle croire que chaque note ait pu être formée pour charmer ses tendres oreilles ? Peut-être pas. Ce n’est qu’un jeu, toi et moi. Celui des menteurs, des illusionnistes, des odieux égoïstes. L’insolence comme étendard, il sourit, Haydar : rien qu’un pli à la commissure, un pli pour oublier qu’il ploie lorsqu’il la voit. Blessure narcissique, à chaque fois. Car Lolita, elle porte les traits de son fantôme, de son enfer personnel, et il déteste l’idée qu’il puisse aimer ça.

— Qu’est ce que tu veux que je te dise ? Tu étais belle, mais ça tu le sais déjà. Je peux dire que tu étais irréelle, immatérielle, je peux te dire qu’ils auraient tous voulu te faire reine, et t’attirer dans leurs draps. Mais ça aussi, tu le sais déjà.

Il débite avec indolence, avance son buste pour appuyer ses deux bras contre le plateau en bois du piano. Le menton s’y dépose, le regard détaille la langueur de ses traits mordus de lumière rose. Il a envie d’avancer encore, de se rapprocher encore. Ça aussi, il a l’habitude. Mais il ne le fera pas, par choix : juste pour prétendre encore un peu qu’il n’est pas captif de son visage, Lo, Lola.

— Ce qui est ironique là-dedans, c’est que tu es certainement la seule ici à remarquer que je suis là. Les autres dansent à côté, sans écouter. Pas toi.
Lolita Kemp
Lolita Kemp
silenced whispers echo ---


(    )

https://burning-ashes.forumactif.com/t75-a-bacchante


Old as fuck : 25. — brouxe macchabée.
Soul : La catin d'Haydar. Libertine amusée s'épanche sur les carcasses abritant les âmes.
Success : Salamandre. Menthé enflammée danse dans un club..
Place : #45 Coal Valley.
Messages enflammés : 115
Cendres a(b)imées : 270
Age : 26

Oxymoron
crédits:
pseudo/prénom:
pronoms:
triggers:
warnings:
statut et style rp:
discord:
///
Haydar Emre
Haydar Emre
silenced whispers echo ---


(    )

https://burning-ashes.forumactif.com/t91-sandpaper-sigh


The whole world is open, a playground for me and you
-
And she, just like I

got her head in the clouds
chapitre un — haydar & lolita 284380a14db56b792914f8aa06524b75 chapitre un — haydar & lolita F1eba7ac1291fff6048200cb4b862d14


Old as fuck : 31 ans.
Soul : célibataire, pansexuel | oiseau volage aux tendresses de passage, s’entiche et se lasse, aime pour un temps seulement, vibre au gré des cœurs avec passion ; romantisme péremptoire dont il fait son habitude au cours du temps, écorchant à la volée quelques palpitants.
Success : pianiste | arpente les clubs de jazz miteux des villes dans lesquelles il passe, y traine sa passion et sa mélancolie, coud les écorchures de son cœur au bleu, au blues de la nuit.
Place : coal valley | appart cheap coincé au sommet d'un immeuble défoncé. En mauvais terme avec la plupart de ses voisins, pas mélomanes pour un sou.
chapitre un — haydar & lolita Uuaf
Messages enflammés : 127
Cendres a(b)imées : 410

Oxymoron
crédits: self (av, gif), booksunflower, arwenzstar (icons)
pseudo/prénom: eigengrau.
pronoms: elle/she
triggers: age gap 15+, romantisation des relations toxiques (ok pour en jouer tant que conscientisé), inceste, grooming, description graphique d'injection de drogues.
warnings: alcool, mention de drogues, uc.
statut et style rp: [dispo] ; 3e personne du singulier | 700+ mots | fr. uniquement | réponses régulières.
discord: à demander en pv.

chapitre un

rp privé, @Haydar Emre & @Lolita Kemp  
tw : mention de sexualité.

Le sourire est d'acier. Sur les lèvres de Lolita bafouée par ses mots, façon d'en extorquer les maux : raté. Elle mime que rien ne la mine, que ses mesquines provocations ne seront pas de celles qui l'atteignent, la laminent, non. Lola tête-haute, Lola au sourire-cruor. Sans effort.
Les piques dans le cœur, ils en avaient fait un truc olympique, pire qu'un sport : volontés croisées pour prouver que rien ne pouvait compter, que l'un ou l'autre serait le plus fort, jeu de malins ou de gamins, que rien ne semblait pouvoir stopper. À la rigueur, peut-être la mort. Quoique, il n'a pas encore décidé, comme il n'a jamais tout à fait compris de quoi il tenait à se venger ; de sa ressemblance aux visages du passé ? De sa façon de le séduire et le captiver ? La démarche est injuste, et il le sait. Parfois, il se déteste pour ne serait-ce qu'y penser, il se déteste presqu'autant qu'il la déteste elle, lorsqu'elle se met à se faire jumelle. D'un mouvement de cils, d'un baiser suranné, fossile : lorsqu'il sait que cette fois-là non plus, il n'y résistera pas.
Même lorsqu'elle ne prétend plus être une autre qu'elle même – terriblement Lolita.

Et à elle qui quémande ses mots, Haydar a la cruauté de se faire muet. Car leur vocable est complexe, leur langage-idole n'est pas celui de l'amour : il est celui des murmures, des mots volés dans la nuit, des verbes arrachés aux glas de la jouissance, il est celui d'un érotisme noir et péremptoire qui disparait juste après minuit. Leurs mots ne sont pas je t'aime, ils ne sont pas tu me manques : car l'addiction dont ils élaborent le dialecte est celui des corps et des chairs, celui des carcasses aux tendresses éphémères. Dans un temps ou un autre, tout aura disparu, l'orage sera passé. Pourquoi alors user de mots qu'ils pourraient retenir et regretter ? Car s'ils s'autorisaient à user d'autres verbes que celui de désirer, sans doute risqueraient-ils alors de voir leurs étreintes perdre de leur substance et se désincarner ; de voir les murmures s'affadir, les nuits quémander à plus, ordonner leur propre singularité.

— Tu aimerais que je te dise reine, Lola ? Tu sais très bien que je ne peux pas faire ça, à moins de donner dans l'hommage. Tu es pire encore qu'une reine, mon ange : tu es un carnage.

Et elle se redresse. S'éloigne. Danse absurde de laquelle elle se fait maîtresse, car elle doit savoir que cette distance lui déplait : Lola gagne. C'est de bonne guerre après tout ; s'il n'avait pas été si insolent, peut-être aurait-elle joué la miséricorde, lui aurait-elle accordé la vertu de son parfum pour un instant. Juste un. Pour conjurer la faim.
Peu importe, il continuera à jouer et à danser, même à corps éloignés – puisqu'ils restent indubitablement reliés, même par l'air, le néant, le rien. Car il existe entre eux cette alchimie vorace qu'il peine à identifier, face à laquelle il ne sait que ployer ; il se contentera de la suivre du regard lorsqu'elle se fait couleuvre, lorsqu'elle se redresse et humecte ses lèvres. La nuit est à la trêve.

— Je préfère tes yeux aux leurs.

Ses yeux, sa peau, sa rage de malheur.
Car Lola, elle était atrocement belle lorsqu'une mélodie lui brisait le cœur.

— Et puis, tu ne pourrais pas m'ignorer, pas vrai ?

Il ose. L'insolent. Mais dans sa bouche cette fois, ce n'est pas une provocation : c'est une condamnation. Pas seulement la sienne à elle, mais la leur, juste une petite vérité pour en assassiner tous les leurres. Pour oublier qu'il a envie de se lever, de l'approcher ; de frôler du bout des doigts la fine couche de sueur que la danse avait laissée sur ses joues. Pour dégager ses cheveux, et atteindre des lèvres le grain de beauté qu'elle avait dans le cou.
Oublier qu'elle n'avait parfois qu'à exister, simplement, atrocement, pour attiser ses penchants les plus fous.

— Tu devrais essayer, juste une fois. Crois-moi, j'ai déjà tenté : j'ai juste eu le temps de compter jusqu'à trois.

Un – deux – trois.
Lo – Li – Ta.
Lolita Kemp
Lolita Kemp
silenced whispers echo ---


(    )

https://burning-ashes.forumactif.com/t75-a-bacchante


Old as fuck : 25. — brouxe macchabée.
Soul : La catin d'Haydar. Libertine amusée s'épanche sur les carcasses abritant les âmes.
Success : Salamandre. Menthé enflammée danse dans un club..
Place : #45 Coal Valley.
Messages enflammés : 115
Cendres a(b)imées : 270
Age : 26

Oxymoron
crédits:
pseudo/prénom:
pronoms:
triggers:
warnings:
statut et style rp:
discord:
///
Haydar Emre
Haydar Emre
silenced whispers echo ---


(    )

https://burning-ashes.forumactif.com/t91-sandpaper-sigh


The whole world is open, a playground for me and you
-
And she, just like I

got her head in the clouds
chapitre un — haydar & lolita 284380a14db56b792914f8aa06524b75 chapitre un — haydar & lolita F1eba7ac1291fff6048200cb4b862d14


Old as fuck : 31 ans.
Soul : célibataire, pansexuel | oiseau volage aux tendresses de passage, s’entiche et se lasse, aime pour un temps seulement, vibre au gré des cœurs avec passion ; romantisme péremptoire dont il fait son habitude au cours du temps, écorchant à la volée quelques palpitants.
Success : pianiste | arpente les clubs de jazz miteux des villes dans lesquelles il passe, y traine sa passion et sa mélancolie, coud les écorchures de son cœur au bleu, au blues de la nuit.
Place : coal valley | appart cheap coincé au sommet d'un immeuble défoncé. En mauvais terme avec la plupart de ses voisins, pas mélomanes pour un sou.
chapitre un — haydar & lolita Uuaf
Messages enflammés : 127
Cendres a(b)imées : 410

Oxymoron
crédits: self (av, gif), booksunflower, arwenzstar (icons)
pseudo/prénom: eigengrau.
pronoms: elle/she
triggers: age gap 15+, romantisation des relations toxiques (ok pour en jouer tant que conscientisé), inceste, grooming, description graphique d'injection de drogues.
warnings: alcool, mention de drogues, uc.
statut et style rp: [dispo] ; 3e personne du singulier | 700+ mots | fr. uniquement | réponses régulières.
discord: à demander en pv.

chapitre un

rp privé, @Haydar Emre & @Lolita Kemp  
tw : mention de sexualité, champ lexical de la religion.

Ecrire son éloge ou son hommage, ce serait d'abord prétendre à sa mort. Mais si Lolita n'est que fantôme, comment supposer à sa perte ? Il avait lu quelque part que les baisers s'ancrent aux peaux à la manière de tatouages, que chaque épiderme porte la marque indélébile des lèvres qui l'ont un jour frôlé, chéri et cajolé ; que les tendresses données par une bouche aimante ou désireuse ne sont pas de celles qui s'envolent ou s'effacent. Qu'elles restaient quelque part sous le grain frémissant, invisibles, présentes à tout jamais, et qu'ainsi, la peau devenait la carte distendue et énigmatique des corps étreints, sorte de manifestation physique d'une mémoire immatérielle et personnelle, jalousement gardée par un esprit pudique. Et lorsque quelqu'un revoyait l'un des êtres qui s'étaient un jour faits tatoueurs de son propre corps, celui-ci ne pouvait que réagir, imperceptiblement : la peau, vivante et têtue, reconnaissait alors l'encre qui s'était glissée contre elle à l'aide de baisers écorchés. Elle s'en faisait sirène ou phare, appelant à la déraison le rappel des contacts un jour prodigués. Ainsi, Lolita ne mourra jamais ; elle sera toujours fantôme de ses caresses – en plus d'incarner celui de son autre amour fané. Songer à l'enterrer ne servirait à rien car Lola le hante, elle le hante de tout ce qu'elle est, et de tout ce qu'elle n'est pas. Par choix. Elle le hante d'une voix qu'elle module pour en produire l'autre, se métamorphose sans cesse pour lui rappeler de ne pas oublier.

Et parfois, tout se trouble. Lorsqu'elle se penche, lorsqu'elle s'épanche contre le bois vernis ; est-elle Jules, Lo, ou Loli ? Elle n'est que là. Lui n'est que las, lassé de penser encore résister – de voir sa propre volonté trépasser. Car la proximité est d'acier, le parfum d'une insupportable vanité. Quand Lola brûle, qu'elle compte chaque seconde jusqu'à son abandon, jusqu'à voir ce truc dans ces yeux. Qu'elle l'accule – là, juste là. Il ne bouge pas, attend le trois qui sonnera son propre glas, et voilà qu'elle la prononce ; la sentence, le dernier petit mot qui l'annonce : tu vois que tu n'as même pas cillé. Pas été capable de l'ignorer, Lolita, il le sait.

Il n'y arrivait jamais.

Surtout lorsqu'il sentait sa bouche frôler la sienne, qu'il voyait la folle lueur de son regard nécrosé par l'envie de tout lui prouver. En vrac, qu'elle était là, qu'elle n'avait qu'à s'approcher pour qu'il abandonne l'idée de lui refuser quoi que ce soit, qu'elle serait le fantôme de ses nuits, qu'elle écraserait contre sa peau nue les fragments de son ennui. Des promesses de rien du tout, des vœux de minuit ; elle les porte tous dans les yeux, et lorsque son regard trouve le sien, il ne peut faire autrement que de s'y adonner. Comme un pèlerin, un templier de malheur.
Et elle, l'idole massacrée.

— Je n'ai pas envie de t'ignorer ce soir.

Confession à peine brûlée, sur la pulpe d'une lèvre roussie par la tentation d'un baiser. Murmure de velours ourlé, frôlé par la langue qui s'aiguise, qui taquine, qui confisque les particules d'un air trop rare. Le souffle en est coupé. S'il ferme les yeux, il sait qu'il va l'embrasser : alors la paupière lutte et reste en place, l'œil navigue sur le visage trop proche pour se forcer à en dévorer les détails. Question de fierté.

— Je n'ai même pas envie d'essayer.

Soliloque toujours plus bas, d'un octave qui s'abaisse et s'incline. Face à elle, reine maligne. La frustration d'un souffle est relâchée, rebondit contre la bouche câline qu'elle lui tend – l'appât dans lequel il peine à ne pas planter ses dents. Alors il préfère s'échapper, fuir la caresse des lèvres pour guider les siennes vers son oreille ; et s'il reste proche d'elle, la tentation est à cet endroit plus gérable. Dans la vallée des tortures, contre les courbes de son tympan, le voilà qui murmure ;

— Les dés sont pipés, Lola. Tu n'as même pas besoin de me regarder, pour que j'aie envie de t'embrasser. Ni d'être face à moi ou de danser ; tu n'as pas besoin de t'approcher, de te toucher les cheveux ou de te déshabiller. J'en aurais envie même seul, même enfermé, même les yeux fermés. Parce que tu es partout : pour ça un jour, je te détesterai.

Pause. Le pouce qui remonte sur la ligne de la nuque, qui sinue pour en dégager une mèche brune.

— Mais pas ce soir.

Ici, gisait un grain de beauté : et avec une lenteur massacrante, il l'a embrassé.

— Je n'ai même pas envie d'essayer.

Lolita Kemp
Lolita Kemp
silenced whispers echo ---


(    )

https://burning-ashes.forumactif.com/t75-a-bacchante


Old as fuck : 25. — brouxe macchabée.
Soul : La catin d'Haydar. Libertine amusée s'épanche sur les carcasses abritant les âmes.
Success : Salamandre. Menthé enflammée danse dans un club..
Place : #45 Coal Valley.
Messages enflammés : 115
Cendres a(b)imées : 270
Age : 26

Oxymoron
crédits:
pseudo/prénom:
pronoms:
triggers:
warnings:
statut et style rp:
discord:
///
Haydar Emre
Haydar Emre
silenced whispers echo ---


(    )

https://burning-ashes.forumactif.com/t91-sandpaper-sigh


The whole world is open, a playground for me and you
-
And she, just like I

got her head in the clouds
chapitre un — haydar & lolita 284380a14db56b792914f8aa06524b75 chapitre un — haydar & lolita F1eba7ac1291fff6048200cb4b862d14


Old as fuck : 31 ans.
Soul : célibataire, pansexuel | oiseau volage aux tendresses de passage, s’entiche et se lasse, aime pour un temps seulement, vibre au gré des cœurs avec passion ; romantisme péremptoire dont il fait son habitude au cours du temps, écorchant à la volée quelques palpitants.
Success : pianiste | arpente les clubs de jazz miteux des villes dans lesquelles il passe, y traine sa passion et sa mélancolie, coud les écorchures de son cœur au bleu, au blues de la nuit.
Place : coal valley | appart cheap coincé au sommet d'un immeuble défoncé. En mauvais terme avec la plupart de ses voisins, pas mélomanes pour un sou.
chapitre un — haydar & lolita Uuaf
Messages enflammés : 127
Cendres a(b)imées : 410

Oxymoron
crédits: self (av, gif), booksunflower, arwenzstar (icons)
pseudo/prénom: eigengrau.
pronoms: elle/she
triggers: age gap 15+, romantisation des relations toxiques (ok pour en jouer tant que conscientisé), inceste, grooming, description graphique d'injection de drogues.
warnings: alcool, mention de drogues, uc.
statut et style rp: [dispo] ; 3e personne du singulier | 700+ mots | fr. uniquement | réponses régulières.
discord: à demander en pv.

chapitre un

rp privé, @Haydar Emre & @Lolita Kemp  
tw : mention de sexualité, champ lexical de la religion.

Abandonne, disait Lola.

Abandonne-toi, à moi, abandonne tout ce à quoi tu crois. Les petites volontés et les stupides fiertés, les égos mordants et mal-placés, les choses à prouver, les cultes de la résistance et de la résilience – abandonne. Abandonne ton corps, enfin, laisse lui le droit et l'obligeance de trouver le mien ; et puis tes lèvres, tes morsures, tes doigts. Tes mots. Car toi et moi, on sait que le débat signera la mort sûre de nos ébats.

Abandonne,
disait Lola.

Mais il l'avait déjà fait. Dans la douleur et dans les cendres, dans la douceur des corps prêts à s'étendre, à s'étreindre ; jusqu'à voir les étoiles une à une s'éteindre. S'abandonner à elle par faiblesse et nostalgie, le corps affamé de mélancolie. Avec l'habitude injuste et misérable de fermer les yeux aux frontières de la jouissance, de modeler d'autres traits sous les paupières. Comme une prière, celle du passé, des secondes et des instants trépassés ; comme une cruauté de silence – juste une petite indécence. Il avait honte. De lui, d'eux, de tout. Il avait honte parfois, lorsqu'il embrassait une autre en rêve, tout en dévorant le parfum de son cou. Mais Haydar s'abandonnait à elle ; il le faisait même avec tant de zèle que parfois, plus rien n'avait de sens. Assassinée la décence. De corps et de peaux touchées, de frissons anonymes, de doigts inconnus. De baisers sans nom, sans identité, sans personne à blâmer – ni à aimer. C'était sans doute les instants qu'il préférait : lorsqu'elle n'était ni Jules, ni Lolita.
Lorsqu'il parvenait à l'aimer sans réputation, juste pour sa façon de vivre et de mourir entre ses bras.

Mais l'insuffisance de l'offre était saisissante : n'importe qui l'aurait soulignée. La donation trop pauvre, le cœur trop vide, trop scindé, trop rêveur et attaché au passé. Leur marchandage avait un goût d'atrocité ; donne moi tes rêves et tes reins, je ne te donnerai rien. Peut-être un espoir, une illusion bradée, un goût d'amour fade, et délavé. Parfois, il avait honte des miettes ridicules de lui qu'il lui laissait.

— Pourquoi tu restes, Lola, pourquoi tu veux de ça ? Ne me dis pas que c’est pour mes regards ou mes baisers : un autre saurait tout aussi bien te faire chavirer, sans avoir la bêtise de te chagriner.

C'était une vraie question. Un dilemme au goût amer, une incompréhension. Et si le murmure cajole toujours l'oreille, la main, elle, s'est glissée sur la mâchoire, sous le menton. Caresse de doigts légère, pensive. La toucher pour la comprendre, Lola. La sentir pour saisir le fond de ses pensées, pour essayer de mieux la cerner. Mais si sa peau seule avait su lui souffler toutes les vérités, Haydar aurait été depuis longtemps éclairé à son sujet. L'embrasser et l'étreindre ne suffisait pas, ne suffirait jamais : dans les morsures de leurs bassins, il ne trouverait rien.

— Tu dois aimer ce que la peine doit à l’amour. Tu dois adorer ce que les nuits doivent au jour. Ou alors, je ne me l’explique pas.

Et le visage se redresse vers le sien, lenteur étrange qui confronte de nouveau leurs visages. Leurs regards. Lolita à portée de lèvres – à portée de rêves. Il n'a pas trouvé comment s'en empêcher, alors il l'a embrassée. Les mots de trop, les murmures en dérive, seules les chairs se mettent à vivre : érotisme noir d'un baiser qu'ils se donnent.
Car Lola disait, Abandonne.

Et laisse donc ton souffle se disséquer, ton cœur marteler, s'émietter ; pense à elle si tu veux, mais continue à vouloir de moi.

D'une étreinte avide, les lèvres s'aiment avant de se quitter. Mais le visage peine à se détacher, souvenir du goût, du parfum que les siennes lui avaient laissé. Sous son menton, le pouce se fait caressant, pour remonter légèrement contre la pulpe malmenée, rosie par le péché.

— Faisons un marché, un miroir qui ne soit pas un mouroir. Danse pour moi, et je jouerai pour toi. Existe devant moi, et je te promets de ne voir que toi.

De m'abandonner un peu à toi, Lola.  

Lolita Kemp
Lolita Kemp
silenced whispers echo ---


(    )

https://burning-ashes.forumactif.com/t75-a-bacchante


Old as fuck : 25. — brouxe macchabée.
Soul : La catin d'Haydar. Libertine amusée s'épanche sur les carcasses abritant les âmes.
Success : Salamandre. Menthé enflammée danse dans un club..
Place : #45 Coal Valley.
Messages enflammés : 115
Cendres a(b)imées : 270
Age : 26

Oxymoron
crédits:
pseudo/prénom:
pronoms:
triggers:
warnings:
statut et style rp:
discord:
///
Haydar Emre
Haydar Emre
silenced whispers echo ---


(    )

https://burning-ashes.forumactif.com/t91-sandpaper-sigh


The whole world is open, a playground for me and you
-
And she, just like I

got her head in the clouds
chapitre un — haydar & lolita 284380a14db56b792914f8aa06524b75 chapitre un — haydar & lolita F1eba7ac1291fff6048200cb4b862d14


Old as fuck : 31 ans.
Soul : célibataire, pansexuel | oiseau volage aux tendresses de passage, s’entiche et se lasse, aime pour un temps seulement, vibre au gré des cœurs avec passion ; romantisme péremptoire dont il fait son habitude au cours du temps, écorchant à la volée quelques palpitants.
Success : pianiste | arpente les clubs de jazz miteux des villes dans lesquelles il passe, y traine sa passion et sa mélancolie, coud les écorchures de son cœur au bleu, au blues de la nuit.
Place : coal valley | appart cheap coincé au sommet d'un immeuble défoncé. En mauvais terme avec la plupart de ses voisins, pas mélomanes pour un sou.
chapitre un — haydar & lolita Uuaf
Messages enflammés : 127
Cendres a(b)imées : 410

Oxymoron
crédits: self (av, gif), booksunflower, arwenzstar (icons)
pseudo/prénom: eigengrau.
pronoms: elle/she
triggers: age gap 15+, romantisation des relations toxiques (ok pour en jouer tant que conscientisé), inceste, grooming, description graphique d'injection de drogues.
warnings: alcool, mention de drogues, uc.
statut et style rp: [dispo] ; 3e personne du singulier | 700+ mots | fr. uniquement | réponses régulières.
discord: à demander en pv.

chapitre un

rp privé, @Haydar Emre & @Lolita Kemp  
tw : mention de sexualité, champ lexical de la religion.

Pouvait-il lui promettre la vérité, lorsque celle-ci ne cessait d’être traînée dans la boue, piétinée et jetée aux égouts ? Alors qu’elle n’existait que comme concept erroné, mascarade absurde à laquelle se prêtaient volontiers leurs corps – parfois même leurs cœurs, lorsque leurs sens s’émoussaient. Des vérités, il ne restait que des miettes, à peine des noms. Des bribes d’eux, des poussières perdues au creux de tous les mensonges que leurs doigts avaient tissé.
Et dans ce monde habilement cartographié, il était pour elle celui qui ne chérissait que celle qu’elle était, qui n’idolâtrait que son essence sans la rapporter au passé. Dans ce monde, elle n’était que le fantôme d’un amour abandonné ; la cruauté des apparences raclait le fond des esprits en proie au déni, trouvait dans l’orgasme la justification réductrice à une tendresse tronquée.
Dans ce monde, sans doute s’aimaient-ils à leur façon. Sans nature, sans honte et sans prénoms.
Mais à l’orée des aurores, tout disparaissait : les contours des idées s’effaçaient pour n’en garder que la violence de ce que le jour avait laissé. Il haïssait ce moment-là ; celui où il prenait enfin conscience – ou encore – de l’injustice de cette relation, de tous les leurres dans lesquels se noyaient leurs baisers.
Pouvait-il alors ici, maintenant, lui promettre une quelconque vérité ? Pouvait-il jurer qu’il embrasserait ce soir Lola a en crever, et non pas celle à qui elle ressemblait ? Oserait-il être en mesure de lui offrir l’exclusivité d’une tendresse sans cesse scindée, d’une étreinte infidèle aux instants présents ? Il aurait adoré le faire. Il aurait préféré ne voir qu’elle, sans compromis, en dehors de tout paradis et tout enfer.

Mais peut-être pouvait il encore y croire.
Encore un soir.

Les souffles se cajolent, enjôleurs, luxure comme douleur. Ou doux leurres. Il a glissé les doigts contre une mèche brune, y a noué un vœu : celui de faire d’elle un singulier, cette nuit. Lolita sans compromis. Et puis, puisqu’il faut bien tisser des promesses à minuit, il s’est entendu murmurer.

— Je te promets que mes baisers seront vrais. Je te promets de te laisser être sans te réimaginer. Je te promets de te respirer et de te goûter toi, sans digression, sans divaguer.

Et si les lèvres frôlent un instant les siennes, ce n’est que sur la pommette qu’elles s’échouent finalement. Tendresse morbide d’un baiser lent, chaste – pour le moment.

— Ça te suffit, Lola ? Ça ne devrait pas. Tu devrais me repousser maintenant : je vais compter jusqu’à trois.

Un — Mais les doigts se faufilent, habiles.
Deux — Mais les phalanges frôlent les mèches de cheveux, et les souffles sont volubiles.
Trois — Mais il a embrassé ce grain de beauté : vous savez, celui qu’elles partageaient toutes les deux. Le premier qu’il avait remarqué.

— Tu es toujours là ?  

Lolita Kemp
Lolita Kemp
silenced whispers echo ---


(    )

https://burning-ashes.forumactif.com/t75-a-bacchante


Old as fuck : 25. — brouxe macchabée.
Soul : La catin d'Haydar. Libertine amusée s'épanche sur les carcasses abritant les âmes.
Success : Salamandre. Menthé enflammée danse dans un club..
Place : #45 Coal Valley.
Messages enflammés : 115
Cendres a(b)imées : 270
Age : 26

Oxymoron
crédits:
pseudo/prénom:
pronoms:
triggers:
warnings:
statut et style rp:
discord:
///
Haydar Emre
Haydar Emre
silenced whispers echo ---


(    )

https://burning-ashes.forumactif.com/t91-sandpaper-sigh


The whole world is open, a playground for me and you
-
And she, just like I

got her head in the clouds
chapitre un — haydar & lolita 284380a14db56b792914f8aa06524b75 chapitre un — haydar & lolita F1eba7ac1291fff6048200cb4b862d14


Old as fuck : 31 ans.
Soul : célibataire, pansexuel | oiseau volage aux tendresses de passage, s’entiche et se lasse, aime pour un temps seulement, vibre au gré des cœurs avec passion ; romantisme péremptoire dont il fait son habitude au cours du temps, écorchant à la volée quelques palpitants.
Success : pianiste | arpente les clubs de jazz miteux des villes dans lesquelles il passe, y traine sa passion et sa mélancolie, coud les écorchures de son cœur au bleu, au blues de la nuit.
Place : coal valley | appart cheap coincé au sommet d'un immeuble défoncé. En mauvais terme avec la plupart de ses voisins, pas mélomanes pour un sou.
chapitre un — haydar & lolita Uuaf
Messages enflammés : 127
Cendres a(b)imées : 410

Oxymoron
crédits: self (av, gif), booksunflower, arwenzstar (icons)
pseudo/prénom: eigengrau.
pronoms: elle/she
triggers: age gap 15+, romantisation des relations toxiques (ok pour en jouer tant que conscientisé), inceste, grooming, description graphique d'injection de drogues.
warnings: alcool, mention de drogues, uc.
statut et style rp: [dispo] ; 3e personne du singulier | 700+ mots | fr. uniquement | réponses régulières.
discord: à demander en pv.

chapitre un

rp privé, @Haydar Emre & @Lolita Kemp  
tw : mention de sexualité, champ lexical de la religion.

Où irait-elle si ce n'est là, à plonger dans ses bras, se vautrer dans ses draps ? Parole d'une prisonnière, d'une charmante captive hantée par un Stockholm assumé ; est-il bourreau, fautif et kidnappeur ce soir ? Seulement de son souffle, de chaque battement écorché par son palpitant. Seulement de son attention dérégulée, de cette nuque câline qu'elle se plait à incliner contre ses lèvres déliées. Coupable : il est coupable de la hanter, comme elle l'est en se faisant double du passé. Un échange de monstruosités qu'ils ont l'audace d'assumer, à la déraison, en adoration. Regardez un peu comme ils se marquent et se manquent, dispersent sur leurs épidermes hérissés les traces de leur passion, regardez. Ils promettent de se vouloir, au moins pour un soir, dans la soie ou dans la suie, peu importe qui tu es, peu importe qui je suis. Car il est dit que le désir n'a pas de visage, que l'érotisme est un délire de passage.
La suite en conviendra sûrement.

Et si elle revient ?

Ah — La question est bien là. Si elle revenait, Jules, qu'est ce qu'il ferait de Lola et de ses doigts ? Que ferait-il de Lolita, de Lo dans ses draps ? Devrait-elle alors disparaitre, comme s'évanouit un fantôme après la nuit ? Aurait-elle, elle aussi, l'insolence fâcheuse de devenir un souvenir regretté, un goût de chair auquel s'accrocher, auquel penser lorsque d'autres bras ne sont plus assez ? Oui, peut-être qu'en partant, Lola deviendrait vraiment substantielle, peut-être même que ce serait la seule manière pour elle de ne plus être plurielle, de devenir réelle. L'ironie est cruelle : il ne veut pas y penser. De toute façon, il n'aime pas vraiment les hypothèses qui engagent le passé.

— Tu veux dire, ce soir ? Là, dans cette pièce, dans ce bar ?

Il étouffe un rire léger, un sourire dans la voix. Il joue à celui qui ne sait pas, qui ne sent pas que la peur en question la tenaille – être remplacée par celle qu'elle avait jumelé. Il joue les inconscients, les badineurs au cœur léger : et pour faire bonne mesure, c'est le long de son avant bras que son index a glissé, comme une plume.
La vérité, c'est qu'il n'aime pas lorsque Lola parle de Jules, parce que ça trouble tout. Les contours se confondent, les silhouettes se croisent et se répondent. Il ne peut plus nier qu'il a un jour voulu Lola pour une mauvaise raison, et se déteste pour ça. Elle aussi parfois, pour le lui rappeler : qu'il n'est au fond qu'un putain d'enfoiré.

— Elle ne reviendra pas, en tout cas pas pour moi. Elle a trop d'amour propre pour ça.

Il a voulu le dire sans nostalgie. Avec le détachement cynique des semi-romantiques – ceux qui avaient commis l'erreur de l'être pour finalement s'en trouver écorchés. Mais elle avait dû sentir ce truc, dans sa voix ; alors il s'est écarté. Volte-face physique pour ne pas avoir à mentir, pour continuer de prétendre, et changer de sujet.

— J'ai besoin d'un verre. Et de sortir de là. Tu m'accompagnes ? 

Lolita Kemp
Lolita Kemp
silenced whispers echo ---


(    )

https://burning-ashes.forumactif.com/t75-a-bacchante


Old as fuck : 25. — brouxe macchabée.
Soul : La catin d'Haydar. Libertine amusée s'épanche sur les carcasses abritant les âmes.
Success : Salamandre. Menthé enflammée danse dans un club..
Place : #45 Coal Valley.
Messages enflammés : 115
Cendres a(b)imées : 270
Age : 26

Oxymoron
crédits:
pseudo/prénom:
pronoms:
triggers:
warnings:
statut et style rp:
discord:
///


(    )