maybe i'm the problem (luca)
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maybe i'm the problem (luca)

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Joni Clarke
Joni Clarke
silenced whispers echo ---


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Old as fuck : twenty-seven
Soul : single af, misandrist
Success : artist with a destroyed reputation, takes over the old abandoned bookstore in sax place.
Place : small house in mill dam fields
maybe i'm the problem (luca) MHe93M3D_o
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Oxymoron
crédits: gallinacée
pseudo/prénom: sam/pvtti smith
pronoms: elle
triggers: aucuns dans un sujet rp
warnings: drogues, tca, dépression, suicide, dysmorphophobie, viol, langage vulgaire
statut et style rp: disponible. j'écris en je ou elle, mes dialogues sont en fr
discord: par mp ça peut se faire
maybe i'm the problem
rp privé,  @Luca Valéry   
tw : langage vulgaire, évocation de la mort par suicide, lexique religieux.

Les dernières goûtes dorées du ciel disparaissent à l’horizon. Les devantures des magasins se ferment une à une, le cliquetis des clefs comme indicateur d’un départ de ceux dont l’âme ne grandit pas au contact de la nuit. Et puis il y a celles dont l’ombre prend racine, pour venir s’étaler comme on renverse un pot de peinture sur le sol. Une ombre qui se déploie jusque sur les murs et qui fait vibrer d’une aura particulière la seule devanture encore allumée. La seule qui abrite la vie, bien qu’il ne soit pas évident de la déceler. La demoiselle se cache derrière les rayonnages de livres trop abîmés sans avoir été feuilleté. Le temps de l’abandon, le temps de l’oubli ayant flétris leurs pages. Invisible depuis la rue, elle analyse une pile de livre. Elle a déjà déterminé qu’ils étaient suffisamment en bonne état pour être gardés, il faudrait maintenant savoir ce qu’il en est de leur pertinence. Tomma, avait un goût tout à fait éclectique et personne d’autres que lui devait trouver intéressant ce livre à la couverture obscure qui semble parler des périodes de reproduction des crustacés. Lèvres inférieur flétrit par le manque d’enthousiasme face au contenu du bouquin, elle décide de le mettre de coté. Dans la pile de ceux qu’elle dépose chaque jour devant la boutique, dans un carton où il est inscrit « servez-vous ! ». Y lire un ordre plus qu’une incitation. Elle aurait en horreur de le retrouver là la prochaine fois qu’elle viendra tenir compagnie aux fantômes de la librairie. D’un geste dansant de la main, elle vient se saisir du prochain bouquin qui va subir son jugement impartiale. Un classique, qui a de la chance d’en être un pour finir sur la pile à garder, mais qui se fait lourdement jugé du regard pour son manque d’originalité. Le temps s’étire, la lumière tamisé de la boutique met à rude épreuve la vue déjà sursollicitée de l'artiste peintre. Ses talons claquent sur le parquet grinçant en même temps que la cloche de la porte indique la venue tardive d’une âme analphabète. « Si vous êtes assez stupide pour ne pas savoir lire l’écriteau de la porte, je doute qu’un livre soit fait pour vous. » Elle claque de la langue acide, l’impatience dans les traits de son visage à force de faire déguerpir le moindre badaud qui se laisse attirer par la lumière comme un moustique sur une terrasse éclairée par une nuit d’été. « Allez donc vous amuser à lire le noms des boutiques sur les devantures, c’est bien assez... » Le temps de cristallise, sa démarche arrêtée net par cette certitude de reconnaître la présence qui vient l’envahir. Conquérante, elle prépare toutes ses armes stratégiques pour se défaire de l’ennemi, dont elle a reconnu la démarche, le parfum, l’aura destructrice. Elle choisit d’abord le silence, ses longs cheveux blonds qui retombent derrière son chemisier en soie blanc cassé, classiquement glissé à l’intérieur de son pantalon noir de smoking qui lui fait des jambes interminables sur ses échasses Manolo. Il ne peut qu’imaginer ses lèvres carmins, les perles Westwood qui habillent son cou de cygne, puisqu’en plus du silence elle décide de lui tourner le dos, continuant de chercher dans son sac l’étui en cuir dans lequel attend bien sagement ses lunettes de vue monture papillon. Elle ne peut pas le regarder, impossible. Pas quand elle ne tient qu’à un fil dans ce deuil qu’elle refuse. La cohabitation forcée avec le fantôme de Tomma, dans sa maison, dans sa libraire, c’était bien assez. Joni savait, qu’il suffisait qu’elle regarde Luca pour l’imaginer là, lui juste à coté de ce meilleur ami avec qui elle l’avait toujours connu. C’est le calme avant la tempête, les nuages grondes dans sa tête, bientôt rejoint par ceux qui habitent son cœur. « Dégage. » Elle assassine du bout de sa langue serpentine, resserrant sa main droite autour de l’étui trouvé depuis longtemps. Putain de Dieu, si tu veux bien de nouveau de moi dans ton cœur, aide moi, porte moi, me laisse pas avec lui.
Luca Valéry
Luca Valéry
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toucher physique non consenti (possiblement), mention de mort dans les description et deuil

Séance photo avortée, lorsque le soleil entame sa lente course vers l’autre hémisphère de cette planète. Il pourrait installer des lumières, changer d’objectif pour y faire entrer plus de lumière contre la surface photosensible de la pellicule, mais ça changerait tout, alors. Ca ne serait pas le même procédé, pas la même intention. Alors il remballe, et sur le trajet qui le sépare de sa voiture, s’allume une clope pour s’éviter de songer à des sujets qui ne sont pas les bienvenus dans son crâne. (Son père au bord du précipice, son meilleur ami mort, son mec qu’il devrait détester).

Etrangement, c’est à Joni qu’il songe, quand il range le sac de son appareil et le trépied dans le coffre de sa voiture. Peut-être parce qu’elle mélange deux des trois sujets auxquels il n’était pas censé penser ; peut-être parce qu’avec elle, il pense moins à Julien (mais beaucoup plus à Tomma).

Puis y’a cette foutue promesse. Elle va le démonter, mais tant pis, il sait encaisser il a vu pire. Alors il se gare devant la boutique, avise l’écriteau qui annonce la fermeture sans que l’information n’ait la moindre importance pour lui. Le Valéry tente sa change, et binge : ça s’ouvre, avec un petit tintement qui rappelle à lui seul bien trop de souvenirs.

Il s’attendait presque à voir Tomma apparaître depuis l’arrière d’une pile de bouquins sur le point de s’écrouler, les lunettes sur le nez, les manches de la chemise remontées sur ses coudes. A la place c’est une blonde à l’air bien moins amical qui l’accueille, avec ses cheveux platine qui coulent dans son dos comme une cascade d’argent. C’est son dos qui l’accueille, et sa chute de reins qu’il ne peut s’empêcher de détailler.

Il ne sait pas vraiment pourquoi il le fait, mais il se laisse porter par le désir de l’approcher, sans y réfléchir. Pour respirer les effluves de son parfum, peut être. La distance de sécurité est passée, et il le sait, bien qu’il reste à distance respectable. Joni est une teigne, il l’a vue le devenir au fil des années, et ne comprend toujours pas pourquoi Tomma s’est dit qu’elle avait besoin d’être protégée. Et le mot qui claque, comme un point final, contre le palais de la jeune femme en est la preuve.

Il a l’habitude qu’elle le repousse, alors il ne bouge pas d’un centimètre.

Elle ne se retourne pas pour autant.

Non,” fait-il en s’approchant encore un peu, dominant sans aucune difficulté la jeune femme de toute sa hauteur, bien que ça ne soit pas forcément le but ; il ne cherche pas à l’intimider, c’est juste un fait, ils ont au moins une dizaine de centimètres de différence, si pas plus. Son regard tombe sur la main qui resserre un étui à lunette, la tension est visible dans les jointures de la blonde. Il tend les doigts, effleure l’arrière de sa paume. “Tu ne comptes pas me frapper avec ça, n’est-ce pas ?” (on n’est jamais trop prudent). Il retire sa main, conscient de la liberté qu’il vient de prendre.

J’ai laissé des pellicules ici,” peut-être que c’est vrai, peut être pas. Il ne s’en rappelle pas, à vrai dire. C’est vrai qu’il trainait souvent dans le magasin de son meilleur ami, qu’il aimait bien parcourir les bouquins d’art pour y trouver de l’inspiration, tout en discutant avec l’homme qui perdait pieds sans que Luca se rende compte de l’ampleur de la chute.

Peut être que c’était aussi pour ça qu’il était là, finalement. La culpabilité de ne pas avoir senti ce qu’il se passait, du moins pas assez, le rongeait jour et nuit. Et ses nuits n’étaient pas aussi belles qu’elles l’avaient été jadis, entre les fois où il se demandait où traînait son mec, et les fois où ils se retrouvaient pour se crier dessus.