the dust of everyday life ((oliver))


the dust of everyday life ((oliver))

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Haydar Emre
Haydar Emre
silenced whispers echo ---


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The whole world is open, a playground for me and you
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And she, just like I

got her head in the clouds
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Old as fuck : 31 ans.
Soul : célibataire, pansexuel | oiseau volage aux tendresses de passage, s’entiche et se lasse, aime pour un temps seulement, vibre au gré des cœurs avec passion ; romantisme péremptoire dont il fait son habitude au cours du temps, écorchant à la volée quelques palpitants.
Success : pianiste | arpente les clubs de jazz miteux des villes dans lesquelles il passe, y traine sa passion et sa mélancolie, coud les écorchures de son cœur au bleu, au blues de la nuit.
Place : coal valley | appart cheap coincé au sommet d'un immeuble défoncé. En mauvais terme avec la plupart de ses voisins, pas mélomanes pour un sou.
the dust of everyday life ((oliver)) Uuaf
Messages enflammés : 127
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Oxymoron
crédits: self (av, gif), booksunflower, arwenzstar (icons)
pseudo/prénom: eigengrau.
pronoms: elle/she
triggers: age gap 15+, romantisation des relations toxiques (ok pour en jouer tant que conscientisé), inceste, grooming, description graphique d'injection de drogues.
warnings: alcool, mention de drogues, uc.
statut et style rp: [dispo] ; 3e personne du singulier | 700+ mots | fr. uniquement | réponses régulières.
discord: à demander en pv.
the dust of everyday life
rp privé,  @Oliver Moore &  @Haydar Emre   
tw : mention d'alcool. ------
Il se tient là sur l'estrade, à peine plus haut que ceux qui sont venus pour s'abreuver de jazz, pour s'enivrer de musique. Ils ne le font pas encore, mais dans quelques secondes, ce sera le cas ; les oreilles seront soudainement alertes et déployées, prêtes à accueillir chaque son qu'ils sont tous modestement venus offrir.
Mais attendons encore un moment.
Pour l'instant, Haydar se contente de retrousser machinalement les manches de sa chemise, de tirer le tabouret pour s'y asseoir. Puis, le voilà qui se penche pour ouvrir le rabat du piano sous lesquelles les touches se reposent, se lovent avec paresse. À chaque fois, il a presque des remords – comme s'il avait risqué, en l'effleurant, de lui déplaire en dérangeant sa parfaite tranquillité. Mais ça fait maintenant longtemps qu'ils sont partenaires de jeu : il est certain qu'il pourra lui pardonner.

Les phalanges frôlent les rectangles blancs et noirs, et l'instrument s'offre aux lumières tamisées, les réfléchit avec entrain. Sur scène, on ne voit sans doute que la carrure majestueuse du piano ; même son compagnon de toujours semble terne, dans ses habits noirs qui ne réfléchissent rien. Mais les deux font la paire ; et voilà le clavier tout disposé à jouer, tout comme Haydar, dont la posture a légèrement changé lorsqu'il l'a posé les doigts sur les touches. Le menton se baisse, le nez forme une ligne vers le contraste flagrant du piano. Et il existe une seconde avant les premières notes où tout est silence, où il respire le goût de la musique qui n'existe pas encore, ou juste dans sa tête.
Puis, il joue. Mélodie tendrement dissonante, lascivement arythmique. Pardon, mélancolique. Air de jazz classique, que rejoignent bientôt un contrebassiste, et puis le chuintement nostalgique d'un saxophone. Ils ne se connaissaient pas trois minutes plus tôt mais ils jouent, ils s'écoutent et c'est la seule chose dont ils ont besoin pour offrir à la salle cette complainte tendre, ces nappes de notes qui s'accélèrent et ralentissent, dansent avec le tempo, s'en jouent malicieusement. Haydar ne regarde jamais l'audience lorsqu'il est concentré sur la musique au bout de ses phalanges ; il préfère fermer les yeux et faire le vide, tirer les rideaux pour s'abreuver des couleurs que créeront les notes sous ses paupières closes.
Sans doute est-ce pour ça, qu'il ne l'a pas vu lorsqu'il est entré.
Les clubs de jazz sont trop sombres pour ça, les plafonds construits exprès pour être trop bas ; comme s'il avait fallu créer de ces recoins intimes, de ces espaces minimes auprès desquels se terrer – charmants introvertis qu'ils étaient. Il ne l'a remarqué qu'un peu plus tard, une ou deux secondes après avoir arrêté de jouer, une fois seulement que ses doigts aient quitté le clavier. Se tenant dans un coin comme s'il n'avait pas appartenu à cette communauté dans laquelle il venait d'entrer – Oliver.

Il lui rappelait celui qu'il avait été un jour, il y a longtemps. Sans doute en plus renfrogné encore, en plus incertain. Le cœur bercé par la musique découverte chaque jour, les oreilles abruties de notes claquées à répétition sur le clavier, encore et encore, jusqu'à s'en percer les tympans. Question d'acharnement, de soif d'apprendre, de volonté de faire dire au piano tout ce que le cœur hurlait. Oui, Haydar comprenait : et quelque chose dans ce qu'il était lui avait donner envie de lui tendre la main, de lui montrer à son tour d'autres routes, d'autres chemins. S'il vénérait Chopin, peut-être pourrait-il prêter une oreille attentive à Bird, ou à Coltrane, s'en trouvé nourri comme l'avait un jour été. Conquis. En tout cas, ça valait la peine d'essayer.
Et puis, y'avait quelque chose d'un peu attendrissant dans sa manière silencieuse de se tenir, là, tout proche des murs. La silhouette tapie comme un murmure. Depuis l'estrade, Haydar lui a souri, brièvement, juste histoire de l'encourager à ne pas tourner les talons maintenant. Quelques mots sont échangés avec les autres musiciens pour les remercier de l'instant échangé, puis le pianiste s'échappe agilement de la scénette, pour se faufiler entre les tables écrasées les unes contre les autres. Une pression amicale est distribuée sur l'épaule de l'étudiant lorsqu'il arrive à sa hauteur, et Haydar repousse machinalement une mèche de cheveux d'un geste machinal.

— J'étais pas certain que tu viendrais, Enonce t-il avec un mince sourire, sur le ton tranquille de la taquinerie. « Bienvenue au royaume du whisky bon marché, des vies décadentes et désargentées ; ici on paie les verres en musique. Et comme il est hors de question que tu restes la gorge sèche, je te conseille d'échauffer tes doigts.

credits icons : muralliann
Oliver Moore
Oliver Moore
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LA LUNE EST UN FRUIT UN PEU RANCE
la vie est une maladie

Old as fuck : 24 ans de brouillard et d'existence confuse, à opiner du chef, à attendre qu'on lui dise quoi faire et comment exister correctement ; à regarder ce que les autres font, et à reproduire tant bien que mal un semblant de vie correct
Soul : pansexuel, célibataire, désespéré ; en mal de connexions véritables, quitte à ce que la chaleur soit fugace, tant que la tendresse est là sûrement qu'il s'en contentera si ça lui permet d'exister
Success : étudiant au conservatoire, les doigts écorchés, penché jour et nuit au-dessus du piano, sans trop savoir pourquoi, ni où ça peut bien mener ; parallèlement petits jobs étudiants qui renflouent le compte et paient le loyer
Place : studio miteux à coal valley
the dust of everyday life ((oliver)) D6sx
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Oxymoron
crédits: hel-iswicked (avatar) ; huntingpearls (icons)
pseudo/prénom: maë
pronoms: elle
triggers: à discuter entre nous ;
warnings: anxiété, dépression, tca, relations toxiques, brainwashing, dépendance affective ;
statut et style rp: dispo / mélange 3ème et 2ème personne / environ 400 et +
discord: hésitez pas à demander en mp

the dust of everyday life

rp privé, @Haydar Emre
tw : anxiété, mention d'alcool

Dans un coin, tout près du mur et non loin d'une lampe tamisée qui coule sur lui ses ombres moqueuses : Oliver, raide et tendu comme un violon.

Il se fait minuscule et ratatiné, les mains moites à s'y noyer, les yeux alertes, le coeur galopant ; fidèle à lui-même, en résumé, à énumérer dans l'intimité froide de son crâne une liste non-exhaustive de bonnes raisons d'être venu. Elle n'est pas immensément longue, alors il se doit de la répéter plusieurs fois, pour s'empêcher de penser à n'importe quoi d'autre.

En tête de la très courte nomenclature l'on trouvera : Toi.

S'il a parfois des doutes quant à ses (maigres) déterminations, il les laisse toujours s'envoler dès lors que tes mélodies se jouent, qu'elles embrassent ses tympans de volupté, envahissent l'espace comme un cosmos de notes qui résonnent et s'insinuent si aisément en lui qu'il croit pouvoir les goûter. C'est terriblement lancinant, et quand il t'écoute, quand il s'écoute, Oliver se dit : "c'est quelque chose comme ça, qu'il me faut.", quoique ça veuille dire.

C'est encore une telle nouveauté pour lui (vouloir quelque chose, viscéralement) qu'il ne sait toujours pas quoi en faire, où le mettre dans l'espace très fermé et défini de sa vie.

Il doit tendre et tordre un peu sa nuque pour bien t'appercevoir tout là-bas ; s'il n'avait pas peur de trébucher sur un de tes Ré, de s'asphyxier entre deux intervalles, que le plafond ne lui tombe dessus dans un fracas d'accoustique, alors peut-être se serait-il approché pour bien t'appercevoir opérer la magie. Une part de lui craindrait d'être vu dans sa contemplation insatiable, mais il devine facilement tes yeux fermés, et son coeur s'emballe un peu plus à l'idée ; Oliver, lui, ne quitte son piano des yeux que lorsqu'il est certain d'avoir une partition tatouée sur les paupières.

Il garde néanmoins le singulier regret de ne pas distinguer tes mains, sans doute qu'il en deviendrait fou de les voir vagabonder hystériquement d'une touche à l'autre sans une logique classique pour l'aider à anticiper la prochaine note ; alors il tangue tranquillement sur leur tempo. Il ne comprend toujours pas, Oliver, pourquoi ça marche ; pourquoi c'est beau. Chercher à comprendre reviendrait probablement à crier de frayeur avant de s'avouer vaincu.

Et puis tout s'arrête, et s'il doit ramasser les morceaux de lui qui sont tombés en t'écoutant, il n'en a pas le temps, car déjà tu es là.

A ta venue, Oliver offre le sourire le moins contrit qu'il ait la force de rapiécer, avec le réflexe toujours inné de s'aggriper à la moindre once de chaleur qu'on lui tende, fusse-t-elle une simple main amicale sur son épaule, contre laquelle il s'appuie sans arrière-pensée l'espace d'une seconde d'agonie.

Si les taquineries lui glissent ordinairement dessus avec une indifférence invétérée, il a le réflexe un peu malavisé de se défendre, de promettre ; comme s'il n'avait pas eu envie de prendre la porte quelques secondes plus tôt, mais la protestation s'adresse probablement plus à lui-même qu'à toi.

"J'avais dit que je le ferais." il articule en relevant brièvement le menton ; mais l'élan de défi s'essoufle aussi vite qu'il est apparu, et son regard retourne balayer la pièce avec une incertitude palpable, si bien que le compliment suivant perd un peu en qualité : "J'aime beaucoup l'ambiance. Et puis, tu as été sincèrement très bon. Tu les connais ?" en désignant les autres musiciens.

Il suspecte déjà une réponse qui lui donnera inévitablement un excécrable vertige. Il ne s'est jamais vu s'accorder avec les autres sans un chef d'orchestre pour l'y guider ; et c'est terriblement désolant de devoir admettre que cela vaut probablement aussi pour l'entièreté de sa vie.

"Et vous jouez toujours en buvant ? Ca explique certaines choses, je suppose", avec l'ombre d'un vrai sourire cette fois-ci, il réplique d'un humour sans mépris, car il en est dépourvu.

Ce qu'il n'ajoute pas, par peur de te décevoir, c'est qu'il s'y voit déjà ; la soirée voué à rester sobre.

"Enfin, il y a le temps non ? Je veux écouter un peu, d'abord. J'espère secrètement que tu rejoueras." il avoue avec une simplicité aérienne.

L'idée est abominable, en réalité, passer après une performance inévitablement meilleure ; les doigts, échauffés de s'être timidement entraîné avant de venir, partent se réfugier dans les poches du pantalon trop large. Cacher la future arme du crime, à tout prix.