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Jillian Weiss
Haydar Emre
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Haydar Emre
Haydar Emre
silenced whispers echo ---


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https://burning-ashes.forumactif.com/t91-sandpaper-sigh


The whole world is open, a playground for me and you
-
And she, just like I

got her head in the clouds
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Old as fuck : 31 ans.
Soul : célibataire, pansexuel | oiseau volage aux tendresses de passage, s’entiche et se lasse, aime pour un temps seulement, vibre au gré des cœurs avec passion ; romantisme péremptoire dont il fait son habitude au cours du temps, écorchant à la volée quelques palpitants.
Success : pianiste | arpente les clubs de jazz miteux des villes dans lesquelles il passe, y traine sa passion et sa mélancolie, coud les écorchures de son cœur au bleu, au blues de la nuit.
Place : coal valley | appart cheap coincé au sommet d'un immeuble défoncé. En mauvais terme avec la plupart de ses voisins, pas mélomanes pour un sou.
sandpaper sigh. Uuaf
Messages enflammés : 127
Cendres a(b)imées : 410

Oxymoron
crédits: self (av, gif), booksunflower, arwenzstar (icons)
pseudo/prénom: eigengrau.
pronoms: elle/she
triggers: age gap 15+, romantisation des relations toxiques (ok pour en jouer tant que conscientisé), inceste, grooming, description graphique d'injection de drogues.
warnings: alcool, mention de drogues, uc.
statut et style rp: [dispo] ; 3e personne du singulier | 700+ mots | fr. uniquement | réponses régulières.
discord: à demander en pv.
Haydar Emre  
31 ans, feat Boran Kuzum, furious storms.
abandon parental, mention d'alcool, rupture amoureuse.




“ Where are you goin' ? Can I come too ?
The whole world is open, a playground for me and you. ”

Surf, Mac Miller.



mindset Haydar comme un honneur à un chanteur apprécié par sa mère, clin d’œil à peine subtil pour invoquer les souvenirs d’une soirée d’ivresse où il avait été conçu sur un air de musique. Les miettes d’un paternel ramassées en un patronyme peu significatif, seul vestige du père absent, du père parti. Qu’il garde malgré tout, même s’il aurait pu en changer il y a longtemps.

Enfant de l’été, né trente-et-un ans plus tôt dans l’Arkansas, où il ne restera qu’une poignées d’années et où il reviendra seulement pour les vacances. Au creux de son enfance défilent les paysages et les rues de villes passagères, où sa mère et lui se font habitants éphémères, pour quelques semaines ou quelques années – rarement plus. Môme trimballé aux quatre coins de la terre pour les besoins du travail maternel, de traductions enchaînées pour des journalistes, des écrivains, ou des diplomates et politiciens trop haut placés.

Autour du turc et de l’anglais gravitent les dialectes qu’il apprend pour un temps, qu’il bafouille ou maîtrise comme des bribes de passé qu’on ne s’est jamais permis d’oublier tout à fait. Des cartes postales collectionnées sur le coin de l’esprit, les mots singuliers et les accents pointés que l’on garde contre le cœur comme babioles de lieux égarés.

Situation familiale fragmentaire ; ils n’ont longtemps été que deux, un plus un, elle, lui, et puis les autres qui gravitent, qui restent un peu et dont ils se séparent, les âmes vagabondes que l’on aime pour un temps, et qu’on apprend à laisser au loin.

keywords Âme assoiffée de liberté, vagabondant entre badinages légers et mélancolie. La soif de voir et d’apprendre, de rencontrer, un appétit féroce face au monde qu’il arpente avec passion, hyperactif d’un cœur qu’il offre et retire à la déraison. Romantisme noir né du cynisme des solitaires de la première heure, ceux qui s’étaient un jour persuadés que tout passe et se remplace, que les visages changent et s’oublient, s’ornent d’abord de douleur pour finir par en décorer paisiblement les souvenirs. La douceur écorchée dans le regard, le mot tour à tour charmant ou bien rare. L’égoïsme parfois, l’arrogance qui dépasse les contours de la fierté, lorsque celle-ci s’en trouve blessée. Et puis la dévotion face à la beauté, adorateur des poésies quotidiennes, esthète discret et invétéré.

success La musique comme amante véritable, celle qui avait accroché son palpitant dès les premiers battements. Une fidélité presque morbide à laquelle il se voue et pour laquelle il vit, la musique qui l’avait un jour enchainé sans préavis. Le trombone comme amour de jeunesse, talonné plus tard par le piano auquel il se liera avec ivresse. Haydar collectionne les dissonances et les harmonies, exprime avec rudesse la poésie que ses mots taisent ; et il se dit que de tous les dialectes entendus et appris, le langage musical est très certainement celui que l’on parle au paradis. Il arpente les clubs de jazz miteux des villes dans lesquelles il passe, y traine sa passion et sa mélancolie, coud les écorchures de son cœur au bleu, au blues de la nuit. Statut précaire de musicien qui peine à le faire vivre, le plus souvent au service des fortunes de l’immobilier venues flamber leur fric en Californie et qu’il distrait, à l’ombre d’un boudoir d’hôtel ou d’un restaurant hors de prix.

soul Oiseau volage aux tendresses de passage, Haydar s’entiche et se lasse, aime pour un temps seulement, vibre au gré des cœurs avec passion. Romantisme péremptoire dont il fait son habitude au cours du temps, écorchant à la volée quelques palpitants – et parfois même le sien en passant. Cueille les lèvres pour l’espace d’une saison, laisse flétrir les amours enchaînées, jusqu’à ce qu’une fleur se refuse finalement à se faner : celle d’une passion italienne insoupçonnée qu’il chérit pour ce qui lui semble être une éternité, y place la folie d’un espoir jusqu’à ce que celle-ci ne connaisse le même sort que ses inclinaisons passées. Un flétrissement progressif qui le peine et qu’il regrette depuis, impuissant face à la tendre mort de leurs cœurs enlacés.



“ I know we try
And the days, they go by
Until we get old
There's water in the flowers, let's grow. ”

I . Napoli.

Haydar à six ans.

De boucles brunes éparpillées, de paumes ouvertes et de genoux écorchés. L’innocence dans le regard lorsqu’il arpente les rues de Naples en s’échappant à la surveillance de sa nourrice, retrouvant les mômes de son âge avec lesquels il baragouine un italien bancal, appris au gré des jeux d’enfants. Car il paraît que la candeur possède un langage propre qu’il est permis aux gamins de parler, même s’ils sont nés dans des pays trop éloignés.
Il se tient là sur les hauteurs de la ville, surplombe la mer et respire, il aime la couleur que celle-ci prend lorsqu’il la regarde de dessus. Derrière lui traîne encore le pas de Rafaelo qui peine un peu à gravir la pente ardue, la carcasse sûrement trop usée pour les ascensions de ce genre. Il grommelle et tousse, passe des doigts fébriles dans ses épais cheveux gris, puis ajuste ses lunettes sur son nez aquilin. Rafaelo, c’est leur voisin. C’est lui qui tient la boutique de jouets juste au coin, et hier, il a offert à Haydar un boomerang en bois gravé – celui qu’il lorgnait dans sa vitrine depuis des semaines. Sauf que le môme savait pas bien comment l’utiliser, alors l’aîné lui a promis qu’il lui montrerait.

Piano, piano ! Grommelle t-il en ravalant une quinte de toux.

Sur les hauteurs de la ville, Haydar s’imagine des airs de conquérant. Il se rêve tour à tour marin, oiseau, explorateur ou roi. Il plisse les yeux pour rendre net l’horizon, essaie de se figurer ce qui se cache là-bas. Dans sa main, le boomerang bien serré dont il ne sait pourtant que faire, qu’il tient malgré tout avec assurance, comme une arme ou un gourdin. Rafaelo se penche vers lui et effectue un signe de main un peu impatient.

Dammilo, Qu’il ordonne doucement, alors que Haydar lui tend le morceau de bois, docilement.

Rafaelo baragouine quelques mots d’anglais, mais préfère parler italien. Haydar fait semblant de le comprendre, répète les phrases qu’il prononce comme un perroquet.  Mais la plupart du temps, il saisit l’essence de ses phrases grâce à son ton, au florilège d’expressions dont se froisse son visage doux, plissé de fines ridules. Rafaelo ressemble un peu à un arbre, qu’il se dit, aux troncs majestueux à l’écorce ouvragée qui finissent parfois par ployer. Il aime l’observer lorsqu’il ne le regarde pas, ou fait mine de ne pas le faire pour lui en laisser le loisir. Curiosité enfantine.
L’italien se saisit du boomerang et prend de l’élan, puis le balance dans le vide. Le demi-disque part à toute allure, dessine un vaste arc au dessus de l’eau. Fasciné, Haydar en suit le tracé et éclate de rire, il éclate de ce rire d’enfant qui n’a encore rien vu, et qui trouve encore à s’émerveiller du vol d’un oiseau de bois. Puis finalement, le boomerang revient dans la main du marchand qui s’en saisit avec habilité, et Haydar applaudit.

Bravo, bravo !
Impressionato, eh ?
Come funziona ? Pourquoi il revient ?

Rafaelo s’accroupît face à lui. Dans son regard bleu, il y a la malice des vieux sages, des conteurs chevronnés qui s’apprêtent à offrir une histoire.

Quelli che ami te lo rimandano, Chuchote t-il du bout de la voix, comme une confession. Ceux qui te manquent prennent le boomerang et te le redonnent.

Et Haydar se demande si quelque part au dessus de la mer, il y a son père.
Que si lui aussi le faisait voler, il serait là pour lui relancer.

II. Rotterdam

Haydar à douze ans.

Le cheveu trop long et l'air négligé des adolescents. Il a découvert le piano il y a un peu plus d'un an et s'en est fait son ami le plus cher, le seul qui reste près de lui lors des déménagements. Il passe des heures à jouer comme un acharné, use tympans et phalanges jusqu'à les raidir, jusqu'à en oublier l'heure de déjeuner  ; paraitrait même qu'il a l'audace d'être doué. Madame De Haan explique à sa mère que c'est pas tant sa mémoire ou son oreille, mais plutôt que la musique l'habite tant, corps, âmes et pensées, qu'en retour, Haydar ne peut s'empêcher de l'habiter à son tour. Sauf qu'il a la sale habitude de jouer trop vite, de manger les notes avec un appétit féroce, comme si elles avaient risqué de disparaître s'il ne les avait pas joué tout de suite. Alors De Haan tape le rythme avec force sur le parquet, scande le nom des notes à voix haute pour en recouvrir le son du piano  ; une bataille à laquelle ils se livrent le temps de quelques mesures jusqu'à ce que Haydar ne se décide à céder, à ralentir la cadence et laisser les croches respirer. De toute façon, il sait qu'il ne sert à rien de lutter, ni contre la musique, ni contre la professeur qui la lui enseigne  ; qu'au jeu des arrogances et des obstinations, cette dernière est certainement bien plus chevronnée qu'il ne l'est. La pulsation, qu'elle lui dit, c’est ce qui donne vie à la musique. Sans rythme il n’y a rien. C'est comme un corps et son cœur, tu sais ?

Alors peu à peu, Haydar apprend à patienter, à écouter. Laisser aux phrases musicales l'espace et la liberté qu'elles demandent, à les chérir comme elles doivent l'être, cesser de les dévorer. Une façon de faire qu'il applique aux conversations, aux mots autour de lui qu'il écoute avec attention, au monde qu'il prend le temps d'observer, de contempler. Et peut-être qu'en apprenant à aimer la lenteur et le silence, Haydar apprend pour la première fois à être fasciné, à se trouver conquis par la fugacité des beautés passagères, quotidiennes. Celles qui ne demandent l'instant d'après qu'à se taire ou se faner.

III. Berlin

Haydar à vingt-et-un ans.

L'air canaille, l'œil noisette et le cheveu en pagaille. Il vit ses plus belles années au Conservatoire, enchaine arpèges et chromatismes le jour, puis se terre la nuit tombée dans les petites salles miteuses et enfumées, où s'entassent les musiciens précaires, les oreilles absolues et les poètes ratés. Ils jouent, ils composent en descendant des bouteilles de whisky bon marché, et n'en sortent parfois qu'aux premières heures, encore ivres de liqueur et de musique, ébahis, abrutis. Sa mère l'appelle encore tous les mercredis, et puis s'arrange pour grimper dans un avion, lorsqu'il joue lors d'un concert important  ; lui proteste pour la forme, mais elle dit que ça la rend fière de le voir sur une scène, que ça la rend fière de le voir capter l'attention, l'émotion de toute une salle. Et puis aussi que ça la fait bien rire qu'il soit obligé de porter un costume, lui qui, depuis tout petit, rechignait à sortir autrement que débraillé. Mais Haydar, ce qu'il ne dit pas encore, c'est que ce n'est pas le classique, qui le fait vibrer  ; Bach, Chopin et Liszt lui avaient appris beaucoup, avaient entrainé ses doigts. Sauf que c'est le jazz, auquel appartient vraiment son cœur, le jazz qui soufflait chaque jour sur la poussière du quotidien pour le rendre plus beau, plus mélancolique, plus surprenant. Pour l'aimer, il fallait aimer improviser  ; pas seulement du bout des doigts, mais dans sa vie entière, il fallait, chérir les incartades musicales spontanées sur les touches d'un piano de bar, il fallait suivre les inconnus qui prétendaient posséder l'un des premiers enregistrements de Duke Ellington, se perdre dans les appartements délabrés, les clubs de musique étroits et planqués, suivre les conversations décousues jusqu'au bout de la nuit, accepter de ne pas savoir ce dont demain serait fait, il fallait faire de sa vie un ballet exquis et extravagant de spontanéité. Ce qu'il a fait, Haydar, à la déraison. Gagnant à peine assez de fric pour acheter les clopes qu'il fumait par paquets, finissant par en délaisser les études rigides au Conservatoire et devenir un oiseau de nuit dédaigneux des aurores. Une créature noctambule et mélancolique, au fil des notes, des cœurs et des corps.

IV. Paros

Haydar à vingt-cinq ans.

La posture nonchalante, la barbe de trois jours et la tignasse négligée. Couleur corbeau. Une semaine, qu'il est en résidence sur l'île de Paros, tu parles d'une chance  ; on les avait invités pour enregistrer l'album d'une chanteuse locale, dans un cadre qui avait tout du paradis de vacanciers. Le climat, et puis la couleur de l'eau lui rappellent un peu la Turquie, le rendent nostalgique d'un pays dont il ne se rappelle finalement que peu, mais dont il se remémore les odeurs, les accents et les bruits. Haydar se sent bien ici, au milieu de ces façades blanches qui tranchent avec le ciel et en conjurent l'azur, il s'y sent libre. Et puis, faut dire aussi que c'est là qu'il l'a rencontrée.
Jules, pardon, Julieta  : mais ne songez surtout pas à l'appeler comme ça. Elle a le regard qui mord, celui qui se méfie puis qui s'abandonne et s'adoucit. Le premier soir, ils ont parlé toute la nuit. Sur la petite terrasse de l'appartement qu'on lui a loué, échangeant des bribes d'histoires, fringales de quotidien et brèves de vie. Elle ne dit pas grand chose d'elle, Jules, mais durant ces heures enchainées, Haydar apprend par cœur la teinte de ses iris, le tracé anguleux de ses traits  ; se promet de ne pas les oublier, pour pouvoir les reconnaître, si jamais elle disparaissait. Et puis le lendemain, il lui apprend l'art de se perdre dans les villes, d'entrer n'importe où et de parler à n'importe qui, se laisser porter, guider, improviser. De mémoire, ils finiront la soirée en se jetant tout habillés depuis la jetée du port de Paroikia – puis pour faire bonne mesure, bien moins vêtus au creux des draps. Une nuit blanche aux couleurs fauves, gravées sur la peau, sous les paupières  : leur première. Première lampée d'une ivresse aux airs d'éternité, passion mordante et dévorante qui les agripperait pendant des années, eux qui avaient pourtant juré fidélité à l'inconstance, à l'éphémérité.

V. Oakland

Haydar à vingt-sept ans.

La mine lassée et éteinte, les cernes lourdes aux multiples teintes. Il dort mal, en ce moment. Il passe ses nuits hors du lit, à griffonner sur des partitions blanches des mélodies pour oublier sa nostalgie. Des semaines, des mois qu'ils se regardent sans se voir, qu'ils s'embrassent le matin par réflexe et répètent les mêmes scènes de cette routine mortuaire, de cette immense comédie. Pardon, tragédie. Des mois qu'ils habitent le même appartement comme des fantômes errants, miment les gestes d'une affection dont ils ne saisissent plus la substance. Ils s'aiment toujours, sans doute, mais ne savent plus comment le faire  ; peut-être n'ont-ils jamais su comment s'y prendre au quotidien.
Ils avaient appris à le faire au gré de la distance, riant au nez des kilomètres qui les séparaient, des mois, que ça avait duré. À s'aimer entre eux avions, s'enfermer dans une chambre d'hôtel là où leurs chemins se croisaient, s'aimer pour quelques heures ou quelques jours, ivres de l'un, de l'autre, ivres de se retrouver et de replonger dans les étreintes qu'ils s'offraient à la déraison. Ils étaient doués pour ça, pour chérir le tracé en pointillé que dessinait leur passion. Et puis, ils avaient voulu s'offrir une forme de stabilité dans sa ville à elle ; parce que pourquoi pas, parce qu'il parait que c'est ce que font les autres, les couples qui sont plus que des amants, qui conjurent la passivité d'un quotidien désarmant.
Terribles arrogants, ils s'en étaient crus capables  ; mais la vérité, c'était que la routine les avait tués. Ils n'avaient plus su comment se comporter et comment s'aimer, comment se toucher sans que la banalité ne vienne assassiner la beauté de ce qu'ils avaient.
Désormais, ils ne sont plus grand chose, rien que des étrangers qui font encore mine de s'en contenter. Mais ça le rend dingue, Haydar, ça le rend dingue de la perdre à petit feu, de voir jour après jour leur relation se flétrir peu à peu  ; de la dévisager pour essayer de reconnaître la teinte qu'il avait tant aimé, au creux de ses yeux. Celle qu'il avait juré ne jamais oublier. Il ne veut, non, ne peut plus. Alors ce soir, il le lui dira. Quitte à mettre un point d'orgue à leur amour, autant le faire correctement. Il le lui dira, c'est promis.

VI. Epilogue

Haydar à trente-et-un ans.

L'œil ouvert vers le futur, le cœur fendu du passé. Couleur corbeau. Il a laissé derrière lui les vestiges d'une histoire passée, quelques années plus tôt.
Elle n’avait rien laissé, Jules, ou plutôt, elle avait trop laissé : des photos d’elle, des photos d’eux, des fringues qui portaient son odeur, des cheveux dans le lavabo. Elle lui avait laissé des habitudes, la façon de chercher sa présence dans les draps le matin, en se réveillant ; celle de vouloir l’interpeller, quand il ne mettait pas le doigt sur un mot qu’il avait sur le bout de la langue, ou bien de se disputer à propos des casseroles sales qu’elle laissait traîner. Jules était partout dans l’appartement. Même après qu’il ait jeté ses affaires, ses photos et ses casseroles, elle était partout, et pendant un temps, Haydar n’a pas su quoi faire de son absence. De ses souvenirs.
Des nuits fauves et des jetées de port dévalées, des avions croisés et des peaux chéries, mille fois explorées  ; des journées usées à s'en empêcher de dormir, de la passion qu'ils avaient construite, puis consumée. De la douleur de la routine, de leurs regards d'étrangers. Pendant un temps, il s'est fait recueil, réceptacle de cette mémoire pénible et encombrante, à la fois si belle et si terrible  ; et puis il a essayé d'oublier. S'effacer d'un cœur comme une mélodie évaporée, que seul l'instant passé aurait pu jurer voir exister. Acte lâche, et criant de liberté. Peut-être a t-il réussi – peut-être pas.

Mais dans l'appartement et dans les fêlures de son cœur, il n'y a plus de trace de Jules, ni de Julieta.

eigengrau 26 y.o inventé feat boran kuzum
c'est tout, jean-pierre  hrt
crédits divers - muralliann, vasguett (icons du haut), muralliann (icons de l'histoire), kidd (avatar).
Jillian Weiss
Jillian Weiss
remember, your words can plant gardens or burn whole forests down


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woman in flames -
THE BAD WITCH
( silaslilsuile )
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Old as fuck : woman in flames, indo-britannique, 27, unattached ( praying mantis ) Mante religieuse aux éphémères visages, tantôt succube, tantôt chérubin.
Soul : pas d'attache aux corps, (( pansexuelle )) jusqu'au bout des prunelles. Elle a son Lucifer gravé dans les veines, lien magistral qui se défait au gré des nuits dévorées d'haleines fécondes.
Success : se repait des âmes, (( psychologue )) son cabinet qui illumine une sombre ruelle d'ocean's valley, la banlieue et sa misère comme enfer conceptuel.
Place : #522, south sands, liberty road.
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Oxymoron
crédits: foolish blondie, vocivus, madeyesaes (avatars), renegade (icons dans l'aes du profil), unkown (gif), deboragoth et astrocode (sign)
pseudo/prénom: Vivid dust, ft Manon.
pronoms: she, her.
triggers: aucun, à priori, j'en discuterai avec vous au besoin.
warnings: manipulation psychologique ++, volonté de détruire et de déformer les autres à son image.
statut et style rp: 5/5 ((dispo)), elle pour l'écriture, au présent, dialogues en français, mais modulable selon les partenaires. +/- 500 mots
discord: vivid_dust
Salut Jean-René héhé2
Déjà, le pseudo, je bzjaiebzvqz perv

J'adore ce genre de fiche dans laquelle on a déjà tant à dévorer, je suis tombée follement amoureuse de ta plume, qui est belle comme un air de piano. TT et de Haydar, qui est fascinant de complexité fire

Si tu le veux bien, je viendrai te harceler pour qu'on échange nos plumes autour d'un lien bien rpable, parce que je ne te laisserai pas filer comme ça hrt

Je te souhaite la bienvenue à la maison et j'espère que ta route ici sera belle et longue. love
Haydar Emre
Haydar Emre
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Old as fuck : 31 ans.
Soul : célibataire, pansexuel | oiseau volage aux tendresses de passage, s’entiche et se lasse, aime pour un temps seulement, vibre au gré des cœurs avec passion ; romantisme péremptoire dont il fait son habitude au cours du temps, écorchant à la volée quelques palpitants.
Success : pianiste | arpente les clubs de jazz miteux des villes dans lesquelles il passe, y traine sa passion et sa mélancolie, coud les écorchures de son cœur au bleu, au blues de la nuit.
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Cendres a(b)imées : 410

Oxymoron
crédits: self (av, gif), booksunflower, arwenzstar (icons)
pseudo/prénom: eigengrau.
pronoms: elle/she
triggers: age gap 15+, romantisation des relations toxiques (ok pour en jouer tant que conscientisé), inceste, grooming, description graphique d'injection de drogues.
warnings: alcool, mention de drogues, uc.
statut et style rp: [dispo] ; 3e personne du singulier | 700+ mots | fr. uniquement | réponses régulières.
discord: à demander en pv.
@Jillian Weiss Merci pour tes tous jolis mots, c'est adorable fklffk heart
Je suis trop ravie que Haydar te plaise, et bien évidemment mes mp sont grands ouverts pour un lien avec ta queen of hell cuute fire
Suileabhan Colby
Suileabhan Colby
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refuge in the soiled sheets of a disheveled blonde
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THE ARES AVENGER

« wink and smile »
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Old as fuck : thirty seven yo. vieillesse t'importune et te guette. sensation de n'être plus qu'un tas de chair en décomposition, amas de conneries sur le tableau de ta vie.
Soul : alone. avide de corps inconnus pour panser ta peine. désespoir d'un amour éternel éteint à jamais.
Success : flicaille du jour, bonjour. signature d'un bout de papier officiel il y a déjà six mois. chef d'un poste de police qui part en couilles.
Place : appartement #55 south sands, liberty road.
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Oxymoron
crédits: (dramaclubsandwich)
pseudo/prénom: firefly.
pronoms: elle.
triggers:
warnings: adultère, infidélité, enfant non désiré, violences familiales, violences, armes à feu, sexe, mentions de corruption
statut et style rp: dispo pour rp, écriture à la seconde personne.
discord: mp, please.
je plussoie jillian, tu as une magnifique plume.
j'connais pas du tout ton fc, mais il a un certain feel aussi. ohlala.
bienvenue ici petit oiseau heart heart
Scarlett Rhodes
Scarlett Rhodes
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aren't we all
SINNERS?






Old as fuck : twenty six ✦
Soul : single ✦
Success : actress ✦
Place : #22 victory ✦
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Cendres a(b)imées : 445

Oxymoron
crédits: avatar; depraysie. ✦ sign; awonaa & gif; nyusha.
pseudo/prénom: strn, elle.
pronoms: féminins.
triggers: aucun normalement abordé inrp.
warnings: milieu familial toxique, ascendance psychologique, troubles du comportement alimentaire, pression familiale et sociale, relation toxique + age gap.
statut et style rp: disponible | +/- 500 mots, troisième personne du singulier, fr/ang -tout adaptable au partenaire | rythme aléatoire. (la pression, c'est pour la bière♡)
discord: sur demande, no prob.♡
la découverte du fc, je? dead
et puis quelle fiche tu nous offres là, c'est magnifique. respect
bienvenue par ici heart
Haydar Emre
Haydar Emre
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Old as fuck : 31 ans.
Soul : célibataire, pansexuel | oiseau volage aux tendresses de passage, s’entiche et se lasse, aime pour un temps seulement, vibre au gré des cœurs avec passion ; romantisme péremptoire dont il fait son habitude au cours du temps, écorchant à la volée quelques palpitants.
Success : pianiste | arpente les clubs de jazz miteux des villes dans lesquelles il passe, y traine sa passion et sa mélancolie, coud les écorchures de son cœur au bleu, au blues de la nuit.
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crédits: self (av, gif), booksunflower, arwenzstar (icons)
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triggers: age gap 15+, romantisation des relations toxiques (ok pour en jouer tant que conscientisé), inceste, grooming, description graphique d'injection de drogues.
warnings: alcool, mention de drogues, uc.
statut et style rp: [dispo] ; 3e personne du singulier | 700+ mots | fr. uniquement | réponses régulières.
discord: à demander en pv.
@Suileabhan Colby @Scarlett Rhodes Merci toutes les deux pour la douceur de l'accueil dead hrt2
Ty O'Lynch
Ty O'Lynch
he's poison
but tasty


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HELL IN VEINS
poison & toxicity
scar et les ténèbres ;; xx

Old as fuck : POISON TOXICITY ;; ridules 45 sur le faciès, adn irlandais, o'lynch du pater et de sa putain, la misère plein les lippes - cocaïne en pluie fine.
Soul : créations érotiques en fleurs venin. femmes bouts de papiers glacés, supports à fantasme, multiplicité d'âmes brisées et de reins à enlacer.
Success : REAL ;; de films à succès. outrageusement cossu.
Place : villa, #66 highland victory
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Messages enflammés : 90
Cendres a(b)imées : 164

Oxymoron
crédits: neventer. av ;; kaotika. icons
pseudo/prénom: cécile, spf.
pronoms: elle. joueuse ;; il. personnage
triggers: mp to talk about it.
warnings: masculinité toxique, age gap, pervers narcissique, ego surdimensionné
statut et style rp: pleinement disponible, écriture en tu.
discord: je suis trop hasbeen pour ça

félicitations, tu es validé.e
tu es désormais membre officiel de BA
dieu que j'aime pouvoir me délecter d'une si jolie plume avec la musique qui lui correspond si bien.  héhé2 merci pour ce cadeau !
j'ai toujours eu un charme particulier pour les personnages d'esthète poète, et là, je suis servie.  TT j'ai adoré découvrir haydar.  heart
je me languis de voir si tu vas faire un divin PL de la fleur italienne, la Juliette.  moustach ça sent divinement l'italie dans ce début d'histoire, tu m'as carrément fait voyager.  excited
je te valide sans plus tarder, car je souhaite vivement voir ta plume éblouir le forum.  heart  belle aventure ici !

Ca y est, ton aventure peut commencer.
Nous te conseillons avant toute autre chose de réaliser ton mindset, qui sera la fiche d'identité de ton personnage et nous permettra de suivre son évolution.
Nous rappelons également que le forum repose sur un concept de flexibilité. Toute suggestion peut être faite et sera soumise à sondage.
Pour commencer ton aventure rpgique, plusieurs possibilités s'offrent à toi, notamment les recherches de partenaire ou bien la roue des rps ici. Le forum te propose également régulièrement des défis d'écriture.
Enfin, et c'est facultatif, tu peux découvrir le système des cendres propre à Burning Ashes à cette adresse - ( + ).
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silenced whispers echo ---


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Old as fuck : .
Soul : .
Success : .
Place : .
Messages enflammés : 42
Cendres a(b)imées : 92

Oxymoron
crédits: self
pseudo/prénom: no name
pronoms: he, him, il
triggers: fairly good with anything. on se parle et ça va aller.
warnings: consommation variées, sexualité, violence, rejet paternel
statut et style rp: deuxième p.s, cinq cents mots, mélange de FR et AN, vitesse croisière. (3/3)
discord: (évidemment facultatif)
moi je passe après les validations yolo.
déjà, salutation choix du faceclaim pépite. on le voit si peu alors que...
look that smile ? i mean. et je trouve qu'il porte si bien tes élans lyriques.
une histoire qu'on admire avec passion en été. relans émotionnels qui pincent.
vraiment, ta prose s'est lue comme eau de source. fluide et gracieuse.
belle et unique. j'suis complètement fan de ton bonhomme. de ce que t'en fais.
de ce que ça promet. (we want some PL à admirer thanks).
et puis c'est clair qu'avec un vécu comme celui-là
mélodie hors de ses doigts doit être puissante
bienvenue hrt2


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